«Sexe contre bonnes notes»: les étudiantes prennent les choses en main

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Revue de presseKiosque360. Des étudiantes, soutenues par l’Union de l’action féministe, lancent une initiative pour dénoncer le harcèlement sexuel dont elles sont victimes dans certaines universités. Cette revue de presse est issue du quotidien Assabah.

Le 06/01/2022 à 19h47

Le scandale du «sexe contre de bonnes notes» qui vient de secouer plusieurs universités marocaines n’en finit plus de faire réagir. Désormais, ce sont les étudiantes elles-mêmes, soutenues par l’Union de l’action féministe, qui lancent une initiative visant à encourager la dénonciation du harcèlement sexuel au sein des universités.

Dans son numéro du vendredi 7 janvier, Assabah écrit que ces étudiantes sont décidées à en finir avec ces scandales qui nuisent non seulement à la réputation des universités marocaines, mais impactent également l’égalité des chances et la lutte contre les violences que peuvent subir les femmes.

La même source rapporte que l’Union de l’action féministe a annoncé son plein soutien à cette initiative, tout en précisant qu’elle suit de près les affaires qui ont éclaté au grand jour, et plus globalement les harcèlements que peuvent subir les étudiantes au sein des universités.

L’association ajoute également que ce harcèlement est l’un des pires crimes dont peuvent être victimes les jeunes filles puisqu’il touche non seulement à leur santé mentale et physique, mais entrave aussi leurs plus importants droits comme celui à l’équité et l’égalité des chances, ainsi que leur droit à la sécurité physique et psychologique.

Dans ce sens, ajoute Assabah, l’Union de l’action féministe appelle à la mise en place d’un cadre légal et réglementaire pour lutter contre le phénomène, et cela passe par une révision globale et efficiente du Code pénal. D’ailleurs, l’union souligne qu’il est nécessaire que la révision engagée privilégie la sécurité et la protection des citoyens, tout en veillant à lutter contre l’impunité, tout en appelant également à la création d’une Instance spécialement dédiée à l’équité.

Par ailleurs, la même source tient tout de même à préciser que tous les enseignants et professeurs ne sont pas forcément des prédateurs sexuels. Elle reconnaît que les rangs des universités sont remplis d’enseignants qui ont formé des femmes compétentes et leur ont donné toutes leurs chances de bénéficier de formations adéquates. Ceux qui entachent la réputation de tout le corps professoral dans les universités ne peuvent qu’être considérés comme des «malades» qui font des universités un terrain de chasse pour assouvir leurs pulsions sexuelles.

Par Fayza Senhaji
Le 06/01/2022 à 19h47