Après plusieurs reports du procès dans l’affaire «sexe contre bonnes notes» ayant remué l’Université Hassan 1er de Settat en septembre dernier, un premier verdict est tombé, mercredi soir, 12 janvier 2022.
La chambre criminelle près le tribunal de première instance de Settat a décidé de condamner à deux ans de prison M.M, professeur d’économie, à la suite des charges portées à son encontre: atteinte à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel, ont indiqué des sources proches du dossier, pour Le360.
Toujours d’après ces mêmes sources, l’accusé M.M, qui assurait la surveillance des examens, aurait menacé sa victime de déposer un rapport de fraude et de lui retirer sa carte d’étudiant. Le but derrière cet acte injustifié? Qu'elle cède à ses avances sexuelles indécentes, en échange de l’annulation du rapport de fraude émis à l’encontre de l’apprenante et de la restitution de sa carte d’étudiante.
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Pour rappel, cinq professeurs sont impliqués dans ce scandale sexuel. En plus de M.M pour lequel le verdict est tombé mercredi 12 janvier, quatre autres enseignants sont poursuivies. Deux en état d’arrestation: le premier est le chef de la filière de droit public, alors que le second est professeur d’histoire de la pensée politique.
Les deux autres sont poursuivis, quant à eux, en état de liberté provisoire, sous caution respective de 50.000 et 20.000 dirhams.. L’un est le coordinateur du master de finances publiques, tandis que l’autre est le chef de la filière économie et gestion.
Ces quatre enseignants sont poursuivis pour les chefs d’accusation suivants: attentat à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel, incitation à la débauche et discrimination fondée sur le sexe. Il est prévu que la chambre des flagrants délits près le tribunal de première instance de Settat poursuive le procès de ces quatre professeurs mis en cause dans cette choquante affaire, jeudi 13 janvier 2022.
Pour rappel, le doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques avait présenté sa démission fin novembre, sans attendre le verdict de la justice, suite à la mise en accusation d’un des quatre enseignants, qui se trouvait être l’un de ses conseillers.