Selon les résultats d’une étude de l’Afrobaromètre, institut africain de recherches non partisanes qui effectue des sondages d’opinion publique, seulement 9% des Marocains jugent que l’approvisionnement en eau est une «priorité absolue», un pourcentage très faible par rapport à d’autres pays comme la Guinée, le Bénin et le Niger, dont respectivement 49%, 47% et 39% des sondés mettent la question de l’eau au sommet des priorités.
Ce constat serait probablement lié au fait qu’uniquement 3% des Marocains déclarent manquer d’eau, tandis qu’au moins quatre personnes sur dix ont souffert de fréquentes pénuries d’eau au Gabon (42%), au Congo-Brazzaville (41%), en Angola (40%) et au Cameroun (40%).
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S’agissant des infrastructures d’assainissement, 72% des Marocains se disent dotés de systèmes d’égouts accessibles à la plupart des ménages. En revanche, moins d’une personne sur 10 au Malawi (5%), au Niger (9%) et au Mozambique (9%) bénéficie du réseau d’égouttage.
En ce qui concerne les toilettes, plus de neuf ménages sur dix disposent de toilettes à l’intérieur du domicile au Maroc (95%), en Tunisie (97%), aux Seychelles (95%), et à Maurice (94%), tandis que ces installations sont rares à Madagascar (2%), en Ouganda (3%), au Lesotho (3%), au Malawi (3%) et en Éthiopie (3%).
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, avait relevé en février dernier que le Maroc est entré dans une longue tendance de sécheresse, dans laquelle le pays va connaître de moins en moins de précipitations, précisant que «ce problème structurel exige une réponse structurelle».
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«Les Marocains ne sont, peut-être, pas encore conscients que l’eau va devenir une denrée rare», avait-il averti, appelant ces derniers à changer les habitudes de consommation de cette ressource vitale.