Settat: le verdict est enfin tombé dans l'affaire «Sexe contre bonnes notes»

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Le tribunal de première instance de Settat a enfin rendu son verdict, ce mardi matin 22 mars 2022, contre les quatre autres professeurs impliqués dans l’affaire «sexe contre bonnes notes», survenue à l’Université Hassan 1er de la même ville en septembre dernier. Compte-rendu.

Le 22/03/2022 à 16h23

Après plusieurs reports du procès dans l’affaire «sexe contre bonnes notes» ayant remué l’Université Hassan 1er à Settat en septembre dernier, les verdicts à l’encontre des quatre autres professeurs accusés sont enfin tombés.

La cour de première instance de Settat a donc décidé de condamner à un an et demi de prison ferme et à une amende de 7.000 dirhams, M.K, chef de la filière du droit public de l’Université Hassan 1er.

A.M, professeur d'Histoire de la pensée politique, a lui aussi écopé d’un an et demi de prison ferme, et d’une amende de 5.000 dirhams, en plus d’un dédommagement de 60.000 dirhams à chacune des parties civiles.

S’agissant de M.B, coordinateur du master de finances publiques, le tribunal a abandonné le procès pour prescription de l’action publique. Pour sa part, K.S, chef de la filière économie, a été jugé innocent.

La veille de ces condamnations, la chambre criminelle de la cour d’appel de Settat, a confirmé le jugement de première instance de deux ans de prison ferme à l’encontre de M.M, professeur d’économie au sein de l’université, poursuivi pour atteinte à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel.

Sur ces quatre professeurs impliqués et dont le verdict est tombé aujourd’hui, deux étaient en état d’arrestation: le premier est le chef de la filière de droit public, et le second est professeur d’Histoire de la pensée politique.

Les deux autres étaient poursuivis, quant à eux, en état de liberté provisoire, sous caution respective de 50.000 et 20.000 dirhams. L’un est le coordinateur du master de finances publiques, et l’autre est le chef de la filière économie et gestion.

Ces quatre enseignants étaient poursuivis pour les chefs d’accusation suivants: attentat à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel, incitation à la débauche et discrimination fondée sur le sexe.

Pour rappel, le doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques avait présenté sa démission fin novembre, sans attendre le verdict de la justice, suite à la mise en accusation d’un des quatre enseignants, qui se trouvait être l’un de ses conseillers.

Par Yousra Adli
Le 22/03/2022 à 16h23