Séisme: les agriculteurs de Targa Oufella reprennent espoir

سكان متضررون من الزلزال بشيشاوة يعودون لممارسة أنشطتهم الفلاحية

Des agriculteurs de Targa Oufella.

Le 06/11/2023 à 12h25

VidéoAu cœur des montagnes de Chichaoua, les habitants du douar Targa Oufella se remettent progressivement du séisme du 8 septembre dernier et reprennent espoir pour une bonne saison agricole.

Après deux mois d’une halte forcée imposée par le tremblement de terre du 8 septembre dernier, le douar de Targa Oufella, situé dans la commune rurale d’Aït Haddou Youssef, au sein de la province de Chichaoua, reprend vie. Les agriculteurs, guidés par un optimisme prudent, se remettent au travail, les mains de nouveau plongées dans la terre nourricière, espérant de bons rendements pour cette saison.

L’un d’entre eux, El Houssine Aït Benhammou, dresse un portrait de cette terre riche mais secouée. Entre les plis des montagnes vertigineuses, la région foisonne de cultures diversifiées: amandes, noix, pommes, pêches, pommes de terre, oignons, carottes, blé et orge. Le cheptel local, composé de vaches, de chèvres et de moutons, complète ce tableau agricole. Mais la terre a tremblé, mettant un coup d’arrêt brutal à cette abondance.

Notre interlocuteur relate comment, malgré la réduction de leur quantité habituelle, due aux répercussions du séisme, les noix ont été récoltées durant les derniers jours. Il souligne la détermination de la population à aller de l’avant, relançant les autres activités agricoles telles que la plantation de blé et d’orge, signe d’un nouveau départ et d’une foi inébranlable dans le travail comme garantie d’un quotidien sûr et serein.

Aârab Benhaddou, un autre fils de cette région, témoigne de la résilience de sa communauté, qui a commencé à labourer les terres épargnées par le séisme. Préparant déjà la prochaine étape, les habitants s’attellent à la purification des noix en vue de leur vente sur le marché d’Imintanoute, où le prix du kilogramme peut atteindre 50 dirhams, tandis que l’amande se vend entre 10 et 20 dirhams plus cher. Ces produits locaux attirent l’attention pour leurs vertus et leur qualité, explique-t-il.

Cependant, les plaies de la terre ne se referment pas sans soutien. C’est pourquoi Aârab Benhaddou appelle la tutelle à se pencher sur le sort de ces agriculteurs et à leur tendre la main, afin d’atténuer les conséquences du séisme sur l’agriculture et de contribuer à remettre en mouvement le moteur économique de la région pour un développement durable et prospère.

Par M'hand Oubarka
Le 06/11/2023 à 12h25