La recette est connue, et Hassan Bennajeh, haut responsable au sein d’Al Adl Wal Ihssane, n’en change jamais. Une photo sortie du tiroir, un commentaire alarmiste et une indignation surjouée. Samedi 6 septembre, il prétendait que, deux ans après le séisme, des familles vivaient toujours sous les tentes. Un cliché «pris le jour même» dans le douar Amskarar, selon lui. En réalité, la photo date d’à peu près une année, selon une source locale contactée par Le360.
Une rhétorique bien huilée, où la souffrance des sinistrés est instrumentalisée pour nourrir une propagande politique. La vérité, elle, se lit sur le terrain. Relogement, reconstruction... Depuis deux ans, une dynamique sans précédent est à l’œuvre dans les zones touchées.
À Taroudant justement, les familles ont touché une aide mensuelle de 2.500 dirhams pour couvrir leurs loyers, en plus de subventions allant de 80.000 à 140.000 dirhams pour rebâtir leurs maisons.
Résultat: près de 15.100 bénéficiaires, 15.080 permis de construire délivrés, 13.900 gros œuvres lancés et 11.450 logements déjà achevés, soit 76% du programme. Écoles, centres de santé, routes, réseaux d’eau et d’électricité... Les projets se multiplient pour redonner vie à ces territoires sinistrés.
Deux ans après le séisme, les habitants de Taroudant reconstruisent leur avenir, pendant que d’autres recyclent des images défraîchies pour fabriquer de fausses vérités.








