«Nous avons pris la décision d’interdire le transport des personnes par les triporteurs», a affirmé dans une déclaration pour Le360 Nasser Boulaajoul, directeur de l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA). Cette décision fait suite à l’accident impliquant un triporteur qui a causé la mort de huit passagers le 8 juin dernier, dans la province de Kelaa des Sraghna. Un drame qui a fait prendre conscience aux autorités de la dangerosité d’un tel moyen de transport.
Il a également été décidé d’imposer un contrôle technique à ces tricycles. «Ces véhicules sont modifiés (ajout de sièges, modification du châssis). Le contrôle technique obligera les propriétaires à retirer ces modifications. C’est une mesure vitale», a-t-il déclaré.
Selon Nacer Boulaajoul, le nombre de morts causés par les accidents de la circulation s’est chiffré, en 2024, à plus de 4.000. Un chiffre «en hausse de 5,6% par rapport à 2023. Pour les seuls cinq premiers mois de 2025, ce chiffre a encore augmenté d’environ 20%».
Les motos et les triporteurs sont impliqués dans plus de 70% des accidents mortels, a regretté le chef de la NARSA. Un programme global a donc été mis en place pour lutter contre l’irrespect du Code de la route, avec un focus sur les deux-roues.
Lire aussi : Transport: le Maroc compte 100.000 triporteurs avec leur lot d’accidents et des dizaines de morts chaque année
Autre nouveauté, selon le directeur général de la NARSA, «aucune vente de voiture ne sera autorisée si une amende contractée après une infraction n’a pas été payée. On pense également à lier la délivrance de la vignette annuelle à la condition du paiement effectif d’une amende».
Parmi les autres mesures figurent «l’obligation du port d’un casque homologué, le contrôle renforcé de la puissance des motos, l’installation de radars à l’intérieur des villes et sur les autoroutes».








