«Alors que les différentes institutions de l’État se retrouvent dans une course contre la montre, pour protéger les nappes phréatiques et préserver les eaux souterraines, en rationalisant leur utilisation, afin de garantir la desserte en eau potable pour l’ensemble des citoyens et couvrir les besoins des autres secteurs, certains responsables, des notables et des élus de la province de Guelmim exploitent toujours des puits et gaspillent de l’eau potable pour arroser leur jardin», écrit Al Akhbar de ce mardi 12 mars 2024.
D’après des interlocuteurs interrogés par le quotidien, «plus de 100 puits ont été recensés dans le quartier Azzaytoune, plus de 66 à Al Qods, environ 30 à Annassim, plus de 30 à Oued Noun, plus de 60 dans le quartier Al Massira et plusieurs autres dans d’autres différentes zones de la ville».
Dans les quartiers où se trouvent ces puits, vivent différents hauts fonctionnaires, des entrepreneurs, des élus et des notables, indiquent ces mêmes interlocuteurs.
M’barek Aouragh, professeur universitaire et chercheur interrogé par Al Akhbar, propose de «combler tous les puits creusés dans les villas, les résidences luxueuses et les demeures des notables et des responsables dans la région de Guelmim-Oued Noun, en autorisant seulement les puits qui alimentent les cliniques et les mosquées», évoquant à ce titre «la domanialité publique des eaux», selon les termes employés dans l’article 2 de la loi n°36-15 relative à l’eau.
Le quotidien précise par ailleurs qu’au cours de la première moitié de l’année 2023, l’Agence du Bassin Hydraulique de Draa-Oued Noun a accordé 109 autorisations de forage de puits dans la province de Guelmim, sur un total de 158 octroyées dans toute la zone d’action de l’Agence, et qui concernent les quatre provinces couvrant la région de Guelmim-Oued Noun.