Scandale écologique. Le recyclage douteux de déchets hospitaliers

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Revue de presseKiosque360. La revente de déchets hospitaliers par un hôpital de Rabat fait scandale. D'autant que cela met en danger la santé des citoyens.

Le 02/12/2014 à 08h43

Un scandale écologique vient d'éclater à Rabat avec l'annonce du recyclage présumé de bouteilles et flacons usagés d'un hôpital public de Rabat au profit d’une usine de fabrication d'eau minérale.Al Massae, dans son édition de ce mardi 2 décembre, dénonce ainsi cet état de fait. Le journal fait en effet allusion, sans la nommer, à une source naturelle d'eau "située dans une ville touristique que des milliers de Marocains fréquentent habituellement".Selon les observateurs, trois des principales sources d'eau minérale commercialisée au Maroc proviennent de la région du Moyen-Atlas.Al Massae rapporte en Une que des "centaines de bouteilles déjà utilisées dans cet hôpital de Rabat pour des produits médicaux et pharmaceutiques sont revendues sur place entre 3 et 5 dirhams à la sortie de l'hôpital, avant leur évacuation et transport vers le ou les lieux du recyclage". Le journal insinue que cet hôpital de Rabat, dont le nom n'a pas été non plus précisé, est complice dans cette opération de recyclage dans la mesure où il ne se soucie pas des dangers qu’elle peut provoquer sur la santé des citoyens. "Ces bouteilles sont en principe des déchets. Mais, malheureusement, ces déchets sont orientés vers une usine d'eau minérale située dans une station balnéaire. Ces vides sont vendus au prix fort avant d'être recyclés pour contenir une eau minérale".Cette situation, d'après Al Massae, interpelle le ministre de la Santé qui doit réagir d'urgence pour faire la lumière sur cette affaire. "Le ministère doit protéger la santé des citoyens qui boivent cette eau contenue dans des bouteilles dont ils ignorent l'origine".Cette sous-traitance, telle que rapportée par Al Massae, est très grave, surtout d'autres hôpitaux suivent le même procédé, notent les observateurs.Le ministère de l'Environnement et celui de la Santé sont appelés à fournir d'urgence des précisions sur les actions qu'ils mènent en matière de gestion des déchets hospitaliers.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 02/12/2014 à 08h43