Salé: un avortement qui finit très mal envoie un médecin devant les juges

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Revue de presseKiosque360. Une clinique de Salé-El Jadida vient d’être le théâtre d’un avortement qui a malheureusement tourné au drame. La patiente est décédée, sa gynécologue et son petit ami sont poursuivis en justice.

Le 15/10/2020 à 21h43

Le quotidien Al Akhbar rapporte dans son édition du 16 au 18 octobre que la police judiciaire relevant de la direction régionale de la sûreté nationale de Salé-Al Jadida instruit actuellement une enquête préliminaire dans l’objectif de faire toute la lumière sur une affaire d’avortement qui a conduit au décès d’une jeune femme dans une clinique de Salé.

La gynécologue qui aurait mené cette opération d’avortement ainsi que le jeune homme, responsable de la grossesse non désirée de la victime, ont été présentés mercredi dernier devant le parquet général près la cour d’appel de Rabat. Alors que le jeune homme a comparu alors qu'il était en garde à vue, les deux prévenus seront poursuivis en état de liberté, malgré les lourdes accusations qui pèsent sur eux: délit d’avortement ayant conduit à la mort, débauche et complicité.

Cependant, selon Al Akhbar, ce qui complique cette liberté, c’est que la gynécologue a affirmé que la jeune victime (20 ans) a été amenée à la clinique dans une situation critique par le jeune homme. Ce qui laisse entendre qu’une tentative préalable de bricoler un avortement a mal tourné, causant une forte hémorragie interne, obligeant le jeune homme à transporter la fille d’urgence à la clinqiue de Salé-Al Jadida.

La gynécologue a même affirmé que la jeune fille est décédée alors que des examens étaient encore en cours en vue de déterminer l’origine de son hémorragie. Face au doute des juges, la gynécologue comparaîtra en état de liberté en attendant les résultats définitifs qui détermineront les responsabilités dans ce drame. Une confrontation aura lieu dans les jours prochains entre la gynécologue, le jeune homme ami de la victime, mais aussi la sœur de cette dernière qui était courant de la grossesse de la défunte.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 15/10/2020 à 21h43