L’écart moyen des salaires entre la fonction publique et le secteur privé est devenu important depuis deux ans. Telle est la conclusion d’une étude élaborée par le quotidien L’Économiste, relative au salaire mensuel moyen dans la fonction publique et le secteur privé. Cet écart est dû à plusieurs facteurs, notamment la pandémie du Covid-19 et ses répercussions sur plusieurs secteurs économiques.
L’étude de L’Economiste relève ainsi que le salaire moyen dans le secteur privé s’établit à 5.292 dirhams brut en 2021, contre 8.237 dirhams net dans la fonction publique. Derrière ces moyennes se cachent de grandes disparités entre les deux secteurs, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 10 février. A titre d’exemple, la moitié des salariés du privé gagnent moins que le salaire médian, soit 2.865 dirhams.
Alors que la rémunération dans la fonction publique obéit à une hiérarchie de grades et une logique de promotions compliquées, elle se base, dans le secteur privé, sur d’autres critères. Ils sont relatifs à la nature du poste, à la taille de l’entreprise, au type de formation, aux charges de la responsabilité professionnelle ou encore à l’expérience sur le marché du travail, relève le journal arabophone.
Par ailleurs, cette étude révèle de nouvelles informations sur les salaires au Maroc, sur la base des données de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), notamment des chiffres sur le nombre de salariés déclarés. Ainsi, la catégorie la plus déclarée à la CNSS est celle composée d’individus dont le salaire ne dépasse pas 2.000 dirhams, soit 47% des salariés déclarés.
Paradoxalement, les personnes rémunérées à plus de 6.000 dirhams représentent seulement 15% des salariés déclarés à la CNSS. L’Economiste conclut que le nombre de personnes déclarées ne couvre pas tous les travailleurs, précisant que le pourcentage des personnes déclarées ne dépasse pas 54% du total des salariés. Enfin, les salariés sont déclarés en moyenne 9,2 mois par an à la CNSS.