Saisie de plusieurs engins de la société d'Abdelaziz El Badraoui

Aziz El Badraoui, président du Raja de Casablanca.

Aziz El Badraoui, ex-président du groupe Ozone.. DR

Revue de presseSuite à un jugement du tribunal de Commerce, le Groupe Ozone d’Abdelaziz El Badraoui a vu plusieurs de ses engins saisis au profit d’une société de financement de la place. Une revue de presse issue du quotidien Assabah.

Le 26/11/2024 à 18h08

Les déboires d’Abdelaziz El Badraoui, fondateur de la société de gestion des déchets Ozone, se poursuivent.

La société vient de voir appliquer un jugement portant sur la saisie de plusieurs de ses biens, en raison d’un conflit avec une société de financement.

Selon Assabah de ce mercredi 27 novembre, l’ordonnateur chargé de la mise en exécution des jugements prononcés par le tribunal de Commerce de Casablanca vient de contraindre le nouveau PDG de la société Ozone à respecter les engagements pris précédemment, concernant la mise en exécution de l’opération de saisie de camions bennes et autres appareils utilisés dans son activité, au profit d’une société de financement de la place.

Celle-ci reprochait à la société d’Abdelaziz El Badraoui le non-paiement de traites liées au financement de ces engins, ainsi que les pénalités en découlant.

La société de financement de la place a donc porté l’affaire devant le tribunal de commerce, et obtenu gain de cause.

D’après des interlocuteurs du quotidien, parmi les engins concernés figurent ceux présentés en grande pompe en 2021 par Abdelaziz El Badraoui et le président de la Commune de Bouznika, quand Ozone avait remporté le marché de la collecte des déchets ménagers de cette ville.

Le contrat avait par la suite été invalidé par le ministère de l’Intérieur, qui avait relevé des dysfonctionnements concernant ce marché.

Assabah précise que la mise en exécution de cette saisie n’a pas été de tout repos, après plusieurs tentatives visant à le retarder au maximum, avant que le représentant légal de la société ne soit contraint de l’opérer.

C’est ce qui a pu avoir lieu en ce début de semaine, dans le dépôt même de la société, sis à Témara.

Cette opération intervient dans un contexte où Ozone a déjà subi plusieurs secousses, depuis l’interpellation de son fondateur, impliqué dans une affaire de dilapidation de deniers publics.

La société a, par exemple, vu son contrat avec la commune Ain Chkef à Fès être annulé.

Il en est de même d’un autre marché, remporté à Settat, qui a également été invalidé par le ministère de l’Intérieur, et qui survient suite à d’autres problèmes subis dans d’autres villes, dans le cadre de la gestion déléguée des services de collecte de déchets.

Plusieurs de ces aléas ont d’ailleurs, indique Assabah, mis à nu des anomalies dans des marchés publics passés par certaines communes, notamment dans le respect des conditions des cahiers des charges.

Alors qu’Abdelaziz El Badraoui avait démissionné de son poste de PDG après l’éclatement de son affaire judiciaire, pour permettre à d’autres personnes de gérer sa société, son successeur éprouve, semble-t-il, le plus grand mal à le faire avec l’enchaînement des problématiques auxquelles il est confronté.

Assabah précise qu’Ozone a vu plusieurs de ses bailleurs de fonds cesser d’opérer avec elle, en plus des contrats et marchés annulés, voire suspendus dans plusieurs villes du Royaume.

Par Fayza Senhaji
Le 26/11/2024 à 18h08