Safi: un imam accusé du viol d'au moins sept enfants

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Revue de presseLes familles de sept enfants inscrits dans des cours coraniques accusent un imam de viols. Il a été arrêté et mis en garde à vue en attendant la fin de l’enquête. Une revue de presse conjointement tirée des quotidiens Al Akhbar et Assabah.

Le 19/01/2025 à 19h42

Nouveau scandale de pédophilie impliquant un imam: les services de la gendarmerie viennent d’interpeller un sexagénaire, qui travaillait comme imam dans une mosquée dans l’une des communes de la périphérie de Safi et a fait l’objet de plusieurs plaintes pour des viols sur des mineurs, selon Al Akhbar et Assabah de ce lundi 20 janvier.

Les quotidiens expliquent que pas moins de sept plaintes ont été déposées contre l’imam par les familles d’enfants présumés victimes, les âges de ces derniers étant compris entre 4 et 9 ans et tous étant inscrits à des cours coraniques que dispensait l’imam accusé.

Selon Al Akhbar, c’est le témoignage d’un des enfants à sa grand-mère qui a fait éclater cette affaire. Le petit garçon l’aurait informée de l’abus sexuel dont il a été victime, ce qui a conduit sa famille à déposer plainte auprès des services de la gendarmerie.

Quelques heures plus tard, les familles de trois autres enfants inscrits dans les mêmes cours ont rejoint la première dans les locaux de la gendarmerie, dénonçant également des viols dont auraient été victimes leur enfant.

Ceci a alors poussé les enquêteurs à interpeller le concerné, et à le placer en garde à vue, pour les besoins de l’enquête.

C’est à ce moment-là que trois autres victimes se sont manifestées, portant le total des enfants accusant l’imam de viols à 7, pour l’heure.

Al Akhbar précise qu’il n’est pas exclu que d’autres familles se manifestent dans les jours à venir, ce qui porterait le nombre de victimes du sexagénaire à bien plus que cela.

Assabah indique que, dans son mode opératoire, l’imam n’hésitait pas à offrir quelques dirhams aux enfants afin de les attirer pour abuser d’eux.

Il avait ensuite recours aux menaces, voire à des coups de bâton pour dissuader ses victimes d’en parler à leur famille. Al Akhbar ajoute que, dans un premier temps, l’imam a tenté de disparaître après l’ébruitement de cette affaire.

La réactivité des gendarmes et la rapidité de leur intervention après les premières plaintes ont permis de l’arrêter rapidement.

Confronté aux révélations de ses victimes, indique Assabah, il aurait finalement reconnu les faits qui lui sont incriminés.

Par Fayza Senhaji
Le 19/01/2025 à 19h42