L’affaire fait grand bruit depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
On sait désormais ce qu’il s’est réellement passé. Depuis l’éclatement de l’affaire du jeune Badr, victime d’un homicide dans le parking d’un fast food à Ain Diab, sur la corniche de Casablanca, un autre incident meurtrier, impliquant le principal accusé dans le meurtre du jeune Badr, fait le tour des réseaux sociaux.
Ce dernier s’en était sorti sans trop être inquiété par la justice, ce qui a indigné l’opinion publique.
Ce mercredi 9 août, Assabah rapporte que le tollé provoqué par la publication, puis le partage à grande échelle du jugement de la première affaire, a fait réagir le parquet.
Ainsi, le Procureur général près la Cour d’appel de Casablanca a expliqué que le jugement qui circule sur les réseaux sociaux concerne le traitement de cette affaire en première instance. Sauf que le Parquet avait à l’époque même interjeté appel et a fini par obtenir un alourdissement de la condamnation.
En effet, comme le fait remarquer le quotidien, le meurtrier présumé du jeune Badr avait déjà été condamné en 2018 suite à un accident mortel de la circulation où il était impliqué. Le jugement ayant fuité sur les réseaux sociaux fait état d’une condamnation à 7.500 dirhams pour homicide involontaire, ainsi que deux autres amendes de 300 dirhams chacune pour ne pas avoir su réagir au moment de la survenance de l’accident.
Or, la communication du parquet nous apprend qu’un deuxième a été prononcé en appel, condamnant par contumace cette fois-ci celui que l’on surnomme désormais «Weld Tachroun», à traduire par «le fils du tâcheron», à un an de prison ferme et au retrait de son permis de conduire pour une durée de deux ans. Le jeune homme a également vu l’amende dont il doit s’acquitter relever à 30.000 dirhams.
Prononcé en juillet 2019, ce dernier jugement n’avait pas encore été mis en exécution, en attendant qu’il soit définitif. D’ailleurs, le procureur a donné ses instructions pour qu’il le soit, dès que cette condition est remplie.
Par ailleurs, Assabah explique que ce qui a fait ressurgir cette autre affaire où est impliqué le présumé meurtrier du jeune Badr, c’est le père de la première victime.
Policier retraité, il avait appelé à la réouverture de l’enquête judiciaire sur l’accident ayant impliqué son fils.
A l’époque, ajoute le journal, le tribunal avait retenu la version du «Weld Tachroun» qui affirmait qu’il était en train de conduire sa Porsche lorsqu’il a été surpris par un autre véhicule, une Peugeot 207, arrivant de sa gauche au niveau d’un rond-point, et que malgré ses efforts pour freiner avant le contact, il n’est pas parvenu à éviter l’accident. C’est ce qui pourrait expliquer la «légèreté» du premier jugement, aggravé ensuite en appel.