La wilaya de Rabat a abrité une réunion entre les représentants des propriétaires de cafés et de restaurants, le trésorier régional et les représentants du Conseil de la ville de Rabat. Marquée par l’absence de la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, cette réunion avait pour objectif de tourner la page du bras de fer opposant le Conseil de la ville de Rabat d’un côté, et les cafetiers et les restaurateurs de l’autre.
Ces derniers, représentés par l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants (ANPCR), avaient menacé de faire grève pour protester contre la décision de la maire de Rabat d’augmenter jusqu’à 520 dirhams par m2 la redevance d’occupation temporaire du domaine public dans les quartiers d’Agdal et de Souissi, rappelle le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 2 juin.
Lors de cette réunion, la décision fiscale prise par le Conseil de la ville de Rabat a longtemps été discutée. Les représentants de l’ANPCR ont fustigé une nouvelle fois cette décision qui augmente la redevance d’exploitation temporaire des biens publics de 50 dirhams à 520 dirhams, soit une augmentation de 600 à 700%. Pour eux, c’est une décision qui menace les professionnels et leurs propriétés.
Dans les colonnes du journal, la déléguée de l’ANPCR à Rabat, Naïma Raiss, a relevé que le trésorier régional a expliqué aux participants à la réunion que son administration, la Trésorerie générale du Royaume (TGR), ne cible pas les propriétaires de cafés et de restaurants, et va ainsi proposer des facilités pour que le paiement des redevances soit effectué de manière collective.
Selon Naïma Raiss, la décision du Conseil de la ville de Rabat est illégale: « 70% des cafés et restaurants de la capitale ne disposent pas d’autorisations et de permis d’exploitation et ne sont donc pas assujettis à cette redevance », explique-t-elle dans une déclaration à Al Akhbar. Et la professionnelle d’appeler à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil de la ville pour amender la décision fiscale prise unilatéralement.