Dans une interview accordée au quotidien Assabah et parue dans son édition du lundi 10 août, le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, Abdelghani Raki, décline sa vision des scénarios possibles de la future rentrée scolaire.
Selon lui, le ministère de l’Education nationale a parfaitement raison d’affirmer que la rentrée scolaire se fera dans des conditions normales, tout en prévoyant certaines modifications en fonction de l’évolution de la pandémie de Covid-19 au Maroc. Cependant, Abdelghani Raki écarte dès à présent l’idée d’une année scolaire normale, même si les conditions logistiques, pédagogiques et humaines de la reprise des classes sont réunies.
De ce fait, le SG du SNE estime que s’il récuse la possibilité d’une année scolaire normale dans les conditions sanitaires actuelles, cela ne signifie pas non plus que la méthode de l’enseignement à distance continuera de prévaloir. Le seul scénario possible, sur lequel les experts du ministère de l’Education nationale doivent plancher, selon lui, est celui d’une reprise des cours avec présence physique des apprenants et enseignants, mais avec un principe de rotation de groupes d’élèves plus ou moins importants. Pour ce faire, une nouvelle planification organisationnelle et pédagogique s’impose, en tenant compte de la réalité sanitaire qui prévaut actuellement dans le pays où les contaminations, et même les décès, vont toujours crescendo.
Abdelghani Raki précise aussi que le temps presse puisque, dès le 1er septembre prochain, tout le personnel des établissements scolaires (du primaire au secondaire) doit rejoindre son lieu de travail et n'aura que cinq jours pour mettre sur pied les conditions nécessaires au retour des classes, prévu pour le 7 septembre suivant. Mais le début de l’année scolaire ne commencera que le 5 octobre, puisque tout un mois sera consacré à la révision des cours et à l’évaluation des connaissances acquises par les élèves à travers l’enseignement à distance.
En définitive, Abdelghani Raki estime que tout dépend de l’évolution de la situation sanitaire et, sauf cas de reconfinement, la meilleure solution à adopter sera celle de la présence des élèves par grappes et par rotation, même s’il va falloir, pour cela, renforcer les ressources humaines.