Dans un document parvenu lundi à Le360, le parti de Nabil Benabdellah estime qu'il est apparu "aujourd’hui indispensable de préciser son point de vue sur la question, jouant ainsi pleinement son rôle de force de proposition au sein du gouvernement, soucieux de la défense des intérêts de la Nation". Selon le PPS, la situation actuelle du régime de retraites est caractérisé par la faiblesse de la couverture et par son hétérogénéité: sur les 11 millions d’actifs, seuls près de 4 millions de personnes bénéficient d’un régime de retraite à travers notamment 4 caisses : la CMR, le RCAR, la CNSS et la CIMR.
Le PPS considère que les deux mesures liées à la loi-cadre et au plan d’extension de la couverture de retraite permettront de "créer les conditions politiques d’un dialogue apaisé et serein sur la réforme paramétrique de la CMR". Le PPS appelle le gouvernement à donner un signal politique fort en affichant un plan volontariste d’extension de la couverture retraite (en liaison avec la couverture santé) ; ce plan devra permettre de faire passer la proportion de la population active couverte par un système de retraite de 33% à plus de 50% en 3 ans.
Selon le PPS, cet "objectif est parfaitement réaliste si on concrétise les projets d’extension de la couverture aux travailleurs indépendants, aux commerçants, aux professions libérales, aux artisans, aux marins-pêcheurs. Concernant l’âge de la retraite, le parti du Livre estime que si le principe de l’allongement ne peut être rejeté, il faut prendre en compte les questions de pénibilité de certains emplois, comme pour les enseignants, les infirmiers, les forces de sécurité. Les réformes paramétriques de la CMR et du RCAR devraient être menées de façon concomitante pour progresser dans le sens de l’homogénéisation des paramètres et la constitution du pôle public.
Enfin, le PPS, appelle à un "dialogue social permanent, plus responsable et moins heurté pour faire aboutir ce projet". Selon lui, "il n’y a pas d’autres moyens de faire aboutir ce projet qu’à travers le dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales".



