Le commissaire de police avait suivi, en voiture, la jeune femme qui se trouvait à bord d'un taxi, avant de l’emmener de force dans une maison située dans le quartier Hay El Fath, à Rabat. Il l'a alors violée, sous la menace de son arme à feu avec laquelle il a menacé de l'abattre si elle ne se laissait pas faire, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du vendredi 19 février.
La victime, originaire de Romani, dans la région de Rabat, a fini par raconter toute l'histoire au procureur général. Le procès s’est ainsi ouvert au tribunal de première instance de Rabat où le juge a notifié qu’il y avait suffisamment de preuves confirmant la culpabilité du policier.
Suite au viol qu'elle avait subi, la jeune femme est tombée enceinte. Le commissaire de police lui a alors fait croire qu'il l’épouserait. Naïvement, elle l'a cru et s'est pliée à toutes ses demandes dans l’unique espoir d’obtenir son sésame, à savoir l’acte de mariage. La jeune femme ne souhaitait en effet pas mettre fin à sa grossesse. Mais elle ne voulait pas non plus que son enfant soit un enfant illégitime.
Inquiet à l'idée que l'affaire ne vienne à s'ébruiter, le commissaire a demandé à sa victime d'aller passer quelque temps à Agadir. Mais, ne voyant rien venir et constatant que l'homme ne cessait de se défiler, la jeune femme a enfin décidé de sortir de son silence et d’alerter sa famille et les autorités.
Devant le procureur, le commissaire a nié les faits et fait croire qu’il ne connaissait pas la plaignante, qu'il a accusée de raconter des histoires. Mais celle-ci n'avait plus l'intention de se laisser faire et a exigé un test ADN pour prouver la paternité.