La chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a tranché, jeudi, dans l’affaire du viol d’une touriste étrangère sur la plage de la ville. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 21 et 22 septembre, les deux mis en cause ont été condamnés à une peine de six ans de prison cumulée.
L’accusé principal, président d’une association de pratique de jet-ski, a ainsi été condamné à quatre ans de réclusion ferme alors que son acolyte et ami a écopé de deux ans de prison ferme, précise le quotidien. Ils sont accusés d’avoir administré une drogue et un produit nocif pour la santé à leur victime avant de la violer.
La cour avait dû ajourner le procès de deux semaines sur une requête de la défense, afin d’examiner les résultats des expertises médicales demandées.
Les deux mis en cause avaient été présentés en détention préventive devant le juge qui les a soumis à un interrogatoire détaillé. De son côté, le représentant du ministère public a présenté deux rapports d’expertises réalisées dans le cadre de ce dossier.
Cette affaire, qui a défrayé la chronique dans la capitale, remonte à novembre de l’année dernière, rappelle Al Akhbar. La brigade des mœurs relevant de la police judiciaire de Rabat a arrêté les deux suspects, accusés d’avoir drogué et violé une étudiante étrangère passionnée de sports nautiques.
Le principal accusé, à la tête de l’association sportive locale, aurait profité des visites régulières de la victime sur la plage de Rabat pour lui administrer un puissant stupéfiant, facilitant ainsi l’agression sexuelle qui aurait eu lieu dans un parking près de la plage. Le deuxième accusé, un ami du principal mis en cause, était présent au moment des faits. Il a été condamné par la suite pour complicité.
D’après le quotidien, l’un des deux accusés a été arrêté dans la médina de Rabat alors que le second a été appréhendé à Benslimane.
Les deux suspects ont d’abord été présentés devant le procureur du Roi près la Cour d’appel de Rabat, avant d’être déférés devant le juge d’instruction au sein de la même juridiction. Ils ont été placés en détention préventive et internés à la prison de Tamesna.
La victime ne se souvient pas précisément des événements. C’est le lendemain matin, alertée par ses amis, qu’elle a réalisé ce qui s’était passé et a consulté un médecin. Lequel a confirmé qu’elle avait été droguée et abusée sexuellement.