La décision d’observer cette grève a été prise mardi lors d’une assemblée régionale des cafetiers et des restaurateurs de Rabat, tenue à la Chambre de commerce avec la participation de 100 adhérents, soit le tiers des membres que compte la section de la capitale, selon la même source.
Les cafetiers et les restaurateurs de Rabat veulent, à travers ce mouvement de contestation, exprimer leur vif mécontentement contre les taxes urbaines «exorbitantes» imposées par la maire Asmaa Rhlalou à l’encontre des exploitants de terrasses bâties sur le domaine public. «Nous ne sommes pas contre les taxes, mais nous refusons le fait accompli, surtout en l’absence d’un dialogue sérieux et fructueux avec la maire Rhlalou», a affirmé Noureddine El Harrak.
Si la grève du 31 mai ne donne pas ses fruits, les protestataires, qui réclament l’adoption d’un nouveau régime de taxes urbaines «juste et équilibré», comptent organiser régulièrement des sit-in devant le Conseil de la ville.
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La maire de Rabat, membre du Rassemblement national des indépendants (RNI), fait face à une série de protestations motivées par des mesures impopulaires, comme la décision de rétablir le sabot d’immobilisation des véhicules, la mauvaise gestion du phénomène des chiens errants ou encore l’affaire des taxes urbaines élevées infligés aux cafetiers.
L’élue locale doit également faire face, à l’intérieur même du Conseil municipal, à de multiples divergences avec des membres de la majorité et de l’opposition sur la gestion des affaires de la ville.
Revenant à la grève du 31 mai, Noureddine El Harrak a appelé la maire de Rabat à revoir à la baisse le régime des taxes sur l’occupation de l’espace public dédié aux terrasses des cafés.
«Nous demandons un dialogue fructueux qui portera également sur la mise en place d’un échéancier permettant aux commerces d’honorer leurs créances», a martelé le président de la FNPCRM, ajoutant que plusieurs conseillers de la ville de Rabat sont solidaires avec ce mouvement.
De son côté, Naima Raiss, membre de la section régionale de la FNPCRM, reproche à la maire son «entêtement» et son refus de reconnaître «la grave crise qui frappe les cafetiers, déjà impactés par la pandémie et la flambée des prix».
Le vif mécontentement des cafetiers survient après que la maire a récemment adressé à la Trésorerie générale la liste des cafetiers «fichés» pour défaut de paiement des taxes. C’était la goutte de trop.