L'Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc a catégoriquement rejeté la décision de la présidente de la mairie de Rabat de revoir à la hausse les taxes communales sur l’exploitation du domaine public. Et, face au refus catégorique de la présidente de revenir sur sa décision de revoir ces taxes, objet de discorde, les professionnels du secteur comptent saisir la justice administrative de Rabat et poursuivre leur mouvement de protestation.
«Ce recours à la justice est une menace», a estimé la présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmae Ghlalou, qui est allée jusqu’à qualifier d’«acte d'insoumission» (Siba) cette action des professionnels. Et de souligner que «l’ère de la «siba» est révolue», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 13 septembre.
Pour défendre sa décision, la présidente de la commune a fait savoir que «la commission compétente au niveau de la mairie avait débattu de cette question avant de prendre sa décision, qui a été ensuite approuvée lors de la session du conseil par la majorité et l’opposition». Et d’ajouter qu’«il est inadmissible que des cafés et restaurants exploitent de grandes superficies du domaine public sans payer convenablement les taxes communales».
Du côté des commerçants et des propriétaires de cafés et restaurants, indique le quotidien Al Akhbar qui se penche sur le même sujet dans son édition du jour, leur Association a décidé de saisir la justice pour annuler la décision de la présidente de la commune. La décision de porter l’affaire devant la justice a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue au siège de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de la Région de Rabat, précisent les sources du quotidien.
«Notre institution-élue, à savoir la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de la Région de Rabat, n’a pas été consultée avant la prise de cette décision de revoir à la hausse les taxes communales, qui sont passées de 50 à 280, 320 et 530 dirhams», a déclaré Asmae Sebbar, représentante des professionnels. Et d’ajouter que «cette décision menace l’emploi, l’investissement, le tourisme et l’économie de façon générale».
En plus du recours à la justice, indique Al Ahdath, les professionnels du secteur poursuivront leur mouvement de protestation. Ainsi, ils ont décidé de procéder à l’extinction des feux dans tous les locaux avant d’aller jusqu’à la fermeture de tous les cafés et restaurants de la capitale. Autant dire que les relations entre les deux parties en sont au bras de fer.