Depuis le début du mois de Ramadan, plusieurs ménages de l'arrondissement Al Youssoufia, à Rabat, vivent un calvaire avec le débit d'eau potable. Le journal Al Akhbar, qui aborde le sujet dans son édition du lundi 3 mai, explique que les habitants du quartier Bouregreg se plaignent de coupures quotidiennes et répétées d'eau courante à l'approche de l'heure de la rupture du jeûne. Plusieurs d'entre eux se retrouvent même contraints d'aller chez des proches en fin de journée, quand ils le peuvent, pour tenter de contourner le problème. Pour l'heure, la seule explication apportée à ce phénomène, qui ne touche toutefois pas l'ensemble des habitants, est que la demande en eau est, à cette heure-ci de la journée, tellement élevée que son débit devient très faible, voire inexistant pour les familles qui habitent les zones surélevées du quartier. En effet, moins le débit est élevé, moins les habitations situées sur les hauteurs sont desservies. Citant le militant associatif Abderrahim Rouidi, le journal avance que "les coupures d'eau ont été enregistrées par les familles depuis le début du mois de Ramadan". Elles seraient une centaine à être concernées par ce phénomène dont la solution, selon le militant, est une intervention immédiate de la société délégataire en charge de la distribution de l'eau potable au sein de la Capitale. En effet, un rehaussement du débit de l'eau injectée dans le réseau de distribution permettrait de rendre l'eau accessible aux habitations situées dans les hauteurs du quartier, même pendant les heures de pic. Ainsi, plus aucune famille du quartier ne serait privée d'eau à l'heure de la rupture du jeûne. Par ailleurs, Al Akhbar explique que plusieurs réclamations ont déjà été déposées, depuis le début du mois sacré, auprès de la société de distribution. Cette dernière a certes réagi en promettant une intervention urgente, mais les habitants n'en ressentent pas encore les effets. De son côté, un responsable auprès de la société, cité par le journal, explique que d'importants efforts sont déployés dans les quartiers souffrant d'une forte densité de la population, quartiers les plus touchés par ce phénomène. Des plans d'action spécifiques sont également déployés dans ce cadre.
Par Fayza Senhaji
Le 02/05/2021 à 18h37