Qualité de l’huile d’olive: comment l’ONSSA veille au grain

Un inspecteur de l'ONSSA contrôlent la chaîne de production oléicole dans une unité de trituration à Béni Mellal.

Le 08/11/2023 à 08h40

VidéoL’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) veille scrupuleusement sur la qualité de l’un des trésors du Maroc: l’huile d’olive. Par ses inspections régulières, l’ONSSA assure la conformité des unités de trituration d’olives et maintient la confiance des consommateurs.

À Béni Mellal, comme dans d’autres localités réputées pour la production d’huile d’olive, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) multiplie les efforts pour préserver la qualité et la réputation de ce joyau culinaire du pays. Avec un œil méticuleux sur les unités de trituration, l’organisme garantit la confiance des consommateurs et la conformité des pratiques de production.

Mohcine Bakdim, inspecteur au service de surveillance des produits d’origine végétale au bureau de l’ONSSA à Béni Mellal, résume l’enjeu des interventions de l’office: «C’est avec une précision quasi chirurgicale que les inspecteurs de l’Office arpentent les unités de production. Le processus est méticuleux et rien n’est laissé au hasard. Des autorisations sanitaires jusqu’à la traçabilité des produits, tout est scruté. Lors de ces visites, les responsables évaluent chaque étape de production. La moindre anomalie n’est pas simplement notée, elle peut engendrer des conséquences juridiques sévères.»

Les producteurs, eux, reconnaissent l’importance de ces contrôles pour leur propre réputation. «L’autorisation de l’ONSSA permet d’avoir une traçabilité», déclare un gérant d’une unité de trituration. «Si on saute une étape, ça se reflète sur la qualité», dit-il, conseillant aux acheteurs de privilégier les huiles issues d’unités agréées par l’ONSSA.

Notre interlocuteur partage également sa perspective sur la production, notant que les unités avec des puits ont mieux résisté à la sécheresse. Celles sans irrigation locale anticipent, cependant, une réduction significative de leur production allant jusqu’à 40%.

La lutte contre les intempéries ne se fait pas sans effets sur l’économie de la trituration. Avec des coûts de production oscillant autour de 80-83 dirhams le litre et un prix de vente fixé à 90 dirhams, la marge est mince, particulièrement pour ceux affectés par la sécheresse.

Par Fatima El Karzabi et Said Bouchrit
Le 08/11/2023 à 08h40