Dans un communiqué publié ce lundi 12 juin, la Banque mondiale indique avoir approuvé un financement additionnel de 350 millions de dollars destiné à soutenir le secteur de la protection sociale au Maroc, en complément du Programme initial de 400 millions de dollars approuvé et décaissé en 2020.
Selon l’institution de Bretton Woods, le financement initial avait pour objectif de soutenir la stratégie du Royaume pour atténuer les impacts de la crise du Covid-19. «Le Maroc a lancé un programme de réforme complet couvrant la totalité du secteur de la protection sociale et réalisé des avancées significatives dans son application», souligne le communiqué.
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Outre les transferts monétaires d’urgence («Emergency Cash Transfers», ECT), ce programme intégrait également des mesures visant à garantir l’accès aux mécanismes de protection sociale et à renforcer les programmes de transferts monétaires afin de soutenir les ménages vulnérables et les initiatives de protection sociale.
Jesko Hentschel, directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, cité par le communiqué, explique que «ce financement additionnel soutient l’opérationnalisation d’éléments clés de la réforme de la protection sociale du Royaume, ouvrant la voie à un système de protection sociale moderne pour tous afin de rendre la croissance plus inclusive».
Moderniser le système d’information et de gestion
«Son objectif sera de renforcer le soutien aux programmes de transferts monétaires existants du gouvernement du Maroc et de mettre en œuvre le nouveau programme non contributif d’assurance maladie destiné aux ménages vulnérables», fait-il observer.
«Étant donné l’importance de ces programmes pour le bien-être et la résilience des ménages, mais aussi pour garantir la continuité des prestations qu’ils accordent, il est essentiel de numériser les paiements et de moderniser le Système d’information de gestion pour une transition réussie vers le nouveau système envisagé par la réforme de la protection sociale», relève Mehdi Barouni, économiste sénior et responsable du programme à la Banque mondiale.
«La mise en œuvre du programme AMO-Tadamon est vitale pour protéger les populations vulnérables (femmes, enfants, personnes en situation de handicap) et isolées (dans les zones rurales ou reculées) contre les risques sanitaires. Pour y parvenir, il sera essentiel de mettre à profit les outils d’identification et de ciblage des populations vulnérables déjà créés», note Dalal Moosa, économiste sénior et co-chef d’équipe à la Banque mondiale.
Le nouveau financement prendra également en compte les personnes en situation de handicap grâce à la mise en œuvre d’un système d’évaluation des handicaps qui facilitera l’identification ainsi que l’accès aux services, souligne l’institution financière internationale, ajoutant que ce système vise à atteindre toutes les personnes en situation de handicap du Maroc (environ 2,6 millions).