Prostitution de mineures: un réseau de proxénètes condamné à Marrakech

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Revue de presseKiosque360. Un réseau de proxénètes a été récemment démantelé à Marrakech. Le principal accusé prenait des photos érotiques de jeunes lycéennes, des mineures pour la plupart, et les soumettait à ses clients du Moyen-Orient. Une villa servait de quartier général à ce business.

Le 15/05/2016 à 21h55

Deux ans et demi de prison ferme! C’est le total des peines prononcées par la Chambre criminelle de première instance, à la Cour d’appel de Marrakech, à l’encontre de trois individus accusés de constitution de bande spécialisée dans le proxénétisme. Cette bande recrutait des lycéennes à Ben Guerir et Marrakech au profit de Moyen-Orientaux.

«Le principal accusé a écopé d’un an et demi de prison. Il était poursuivi pour détournement de mineures, création et montage de photographies indécentes, intermédiation dans la prostitution et infidélité conjugale», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 16 mai. L’accusé abusait d’élèves, mineures pour la plupart, en prenant des photos d’elles dans des positions érotiques. Quelque cinquante photos ont ainsi été saisies dans un domicile de Hay Riad 2, à Ben Guerir. L’accusé utilisait une villa, dans la zone touristique Atlas, pour permettre à ses clients de bénéficier des services de ses victimes.

Le deuxième accusé dans cette affaire, un ancien agent de la sûreté, a été condamné à six mois de prison ferme. Le Parquet général le poursuivait pour complicité dans la transfromation d’un domicile en espace de prostitution. «Lors de l’enquête préliminaire, il a déclaré qu’il était le père de la personne qui louait la villa et se chargeait d'accueillir les filles recrutées par les proxénètes», rapporte le journal.

Né en 1961, l’accusé, alcoolique, a été licencié de la police après quatre ans de service. Après un bref passage par le marché de gros des fruits et légumes de Marrakech, il a rejoint le personnel de maison de sa propre fille, qui l'a chargé de l’entretien de la piscine de la villa incriminée, pour un salaire mensuel de 1.000 DH.

Le troisième accusé dans cette affaire, condamné également à six mois de prison ferme, est le gardien de la villa. Né en 1983, il avait été recruté, lors de l’un de ses multiples séjours en prison pour trafic de drogue, par l’ancien agent de la sûreté. «Pour 2.000 DH par mois, son travail se limitait, selon ses déclaration, à garder la villa et l’ouvrir aux multiples visiteurs, pour la plupart des proxénètes», rapporte le journal. Lors de l’interrogatoire, le gardien de la villa a révélé l’identité de plusieurs d’entre eux.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 15/05/2016 à 21h55