Programme Awrach: à Benslimane, la présidente d’une ONG traduite en justice pour des faits d’escroquerie

DR

Revue de presseLa militante d’une ONG, son gendre et le représentant provincial de l’agence nationale de lutte contre l’analphabétisme se retrouvent désormais devant la justice pour leur implication présumée dans une affaire d’escroquerie, en lien avec le programme gouvernemental Awrach. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 05/08/2024 à 20h24

À partir du jeudi 8 août prochain, le tribunal de première instance de Benslimane examinera une affaire d’escroquerie dans laquelle près de 200 personnes se sont laissé berner, en croyant avoir été inscrites au programme Awrach.

Quatre individus sont poursuivis dans cette affaire, sous les chefs d’accusation de «fraude» et de «participation à une fraude». Deux se retrouvent en état d’arrestation: la présidente d’une ONG, et son gendre.

Selon Al Akhbar de ce mardi 6 août, les deux autres individus qui se retrouvent poursuivis dans cette affaire le sont en état de liberté provisoire: le délégué provincial de l’agence nationale de lutte contre l’analphabétisme, ainsi qu’un officier de la Sûreté nationale.

Tous deux ont dû verser des sommes de 30.000 et de 3.000 dirhams, pour se voir accorder la liberté provisoire.

L’affaire remonte au 12 juillet dernier: à Benslimane, la Gendarmerie royale a reçu des instructions du parquet général, relatives à l’ouverture d’une enquête préliminaire au sujet d’une plainte qui avait été déposée pour des faits de «fraude», «escroquerie» et «abus de confiance».

Dans le libellé de cette plainte, figurait une liste de plaignants accompagnée de leur photo d’identité. Un CD dont Al Akhbar ne révèle pas le contenu accompagnait ce document.

Les plaignants accusent nommément plusieurs individus, dont la présidente d’une ONG, «Aalam Al Tifl», («Le monde de l’enfant»), sise dans le quartier d’Al Qods, à Benslimane.

L’un des plaignants assure que cette militante associative et son gendre ont affiché des annonces dans les locaux de l’association, proposant de travailler dans le cadre du programme Awrach.

Pour leur permettre d’accéder à ce programme, la présidente de cette ONG et son gendre exigeaient, en plus d’une photocopie de la carte d’identité nationale et des photos d’identité, un montant de 200 dirhams pour chacun, en tant que «frais d’inscription à l’association».

En tout, 200 personnes ont répondu à cette annonce, espérant ainsi pouvoir bénéficier de ce programme gouvernemental.

Après plusieurs mois de travail sans qu’aucune contrepartie financière ne leur soit versée, les plaignants ont fini par exiger que des indemnités leur soient accordées.

La présidente de cette ONG et son gendre se sont, ont déclaré les plaignants, délestés de toute responsabilité dans cette affaire.

Ils ont aussi accusé l’agence provinciale de lutte contre l’analphabétisme comme étant la seule responsable de ces prétendus «retards de paiement».

Par Khalil Rachdi
Le 05/08/2024 à 20h24