Le procès en appel de Saad Lamjarred, poursuivi pour viol aggravé, a pris une tournure surprenante hier lundi 2 juin 2025, devant la Cour d’assises de Créteil, en région parisienne. Sa défense a révélé que le chanteur marocain aurait été la cible d’une tentative de chantage qualifiée de «grave», impliquant une proposition de règlement financier en contrepartie du retrait des accusations formulées par la plaignante.
Selon un communiqué de son équipe de communication, dont Le360 a obtenu copie, Saad Lamjarred aurait reçu, plusieurs sollicitations depuis fin décembre 2024. Celles-ci ont émané de personnes proches de la plaignante française, Laura P., proposant une somme de trois millions d’euros pour qu’elle renonce à ses accusations de viol durant le procès.
Le communiqué précise que les avocats de l’artiste considèrent ces faits, s’ils sont confirmés, comme susceptibles de constituer un acte de chantage de la part d’une bande organisée. En réaction, Saad Lamjarred envisage de porter plainte officiellement auprès de la justice française.
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Face à la gravité de ces révélations, la Cour d’assises – dont les audiences se déroulent à huis clos à la demande de la partie civile – a décidé de suspendre les audiences. Elle a également ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante pour éclaircir les circonstances de cette tentative présumée de manipulation. «Afin que la lumière soit faite sur ces nouveaux éléments, la Cour d’Assises a décidé de renvoyer cette affaire et d’ordonner une enquête», précise le communiqué de l’équipe de communication de Lamjarred.
Dans l’attente des résultats de cette nouvelle instruction, le verdict, initialement attendu vendredi 6 juin, est donc reporté à une date ultérieure, non précisée.
Pour rappel, Saad Lamjarred, 40 ans, est jugé pour des faits remontant à octobre 2016. Il avait été condamné en première instance, en février 2023, à six ans de prison ferme pour viol et violences aggravées. Actuellement libre sous contrôle judiciaire, il est désormais défendu par un nouveau tandem d’avocats: Zoé Royaux et Christian Saint-Palais.
Les audiences se tiennent en l’absence des médias et du public mais en présence de la plaignante et de sa mère.







