Poursuivis pour escroquerie, des investisseurs irakiens reviennent au Maroc sous de fausses identités

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Revue de presseKiosque360. Un trio d’escrocs irakiens, qui avaient sévi jusqu’à leur fuite du Maroc en 2018 après y avoir arnaqué plusieurs commerçants locaux, est de retour à Casablanca. Malgré leurs fausses identités et nouvelles nationalités, ils ont été reconnus par certaines de leurs victimes. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 25/08/2022 à 22h31

Dans son édition du vendredi 25 août, le quotidien Assabah fait état du retour au Maroc d’investisseurs irakiens dans le domaine de la vente de camions remorques, qui avaient fui la capitale économique en 2018 après avoir escroqué nombre de banques, de sociétés et d’entrepreneurs à Casablanca. Parmi leurs victimes, le quotidien arabophone cite le fils d’un ancien haut responsable judiciaire.

Ce trio d’Irakiens serait réapparu ces derniers mois dans la capitale économique, où il aurait ouvert trois nouvelles sociétés, après avoir mis à profit les nombreuses années de cabale pour acquérir de fausses identités et de fausses nationalités, dont la nationalité turque. Afin de ne pas attirer l’attention, ces Irakiens ont fondé des sociétés qui n’ont strictement rien à voir avec leur précédente activité, tout en tissant de nouvelles relations d’affaires avec de nouveaux entrepreneurs. Ils ont aussi ouvert des comptes bancaires dans d’autres sociétés de crédit de la place. Ce qui laisse prévoir, selon les sources d’Assabah, la mise en œuvre d’un nouveau plan d’escroquerie. D’autant plus qu’ils connaissent bien les ficelles du commerce casablancais.

Assabah rappelle que ces Irakiens ont fait l’objet de nombreuses plaintes au Maroc après avoir arnaqué des sociétés et fui le Maroc avec un pactole de 300 millions de dirhams. Leurs «affaires» tournaient autour de crédits et prêts qu’ils engrangeaient pour la vente de camions remorques hypothéqués, mais avaient aussi des relations avec des cimenteries, usines sidérurgiques, en plus des concessionnaires automobiles. A titre d’exemple, ils ont réussi à prêter 20 millions de dirhams auprès du fils d’un ancien haut fonctionnaire de la justice, avant de prendre la poudre d’escampette.

Le plus rocambolesque dans cette affaire, c’est que depuis leur retour au Maroc durant l’été 2021, ces Irakiens ont été démasqués par certains de leurs anciens clients. Ils ont alors accepté de régler leurs anciens différends à l’amiable devant les tribunaux de commerce de Casablanca. Mais sous leurs nouvelles identités.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/08/2022 à 22h31