A Tanger et à Berkane, les autorités ont procédé au démantèlement de plusieurs réseaux criminels spécialisés dans le piratage des appels téléphoniques et des systèmes d’informations relatives aux données digitales. Dans le sillage de cette opération contre ces mafias spécialisées, les éléments de la Gendarmerie royale ont pu démanteler un nouveau réseau criminel.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du 30 avril, une descente des éléments de la Gendarmerie royale dans un appartement situé à Had Soualem a permis l’interpellation des membres de ce réseau criminel qualifié de dangereux, composé exclusivement de ressortissants chinois. Cette opération intervient suite à une plainte déposée par un opérateur télécom marocain.
D’après cet opérateur, des appels téléphoniques internationaux sont piratés et transformés en appels nationaux, en échange d’importantes sommes d’argent, soit l’écart entre les coûts des deux types d’appels.
A l’issue de l’opération, les cinq ressortissants chinois ont été interpellés, dont une femme, tous installés dans cet appartement situé dans un immeuble au coeur de Had Soualem, dans les environs de Casablanca. Les prévenus profitent ainsi de la dynamique des appels internationaux effectués dans la métropole pour intercepter ces appels et les transformer en appels nationaux et en tirer profit.
Grâce à ce modus operandi, le réseau criminel a pu engranger des profits conséquents, estimés par les sources du quotidien à des millions de dirhams. Pour l’heure, les acusés sont tous placés en garde-à-vue en attendant qu’ils soient déférés devant le parquet général compétent près la Cour d’appel de Settat.
D’après les mêmes sources, l’opération de la Gendarmerie royale a permis la saisie de centaines de cartes sim de différents opérateurs téléphoniques marocains. Des téléphones, des ordinateurs et d’autres outils technologiques utilisés dans le piratage des appels téléphoniques.
La justice devrait ainsi poursuivre les prévenus pour les présumés crimes qu’ils ont commis, tout en réparant le préjudice subi par l’opérateur téléphonique à l’origine de la plainte.