Pédophilie et rituels sataniques à Tanger : la Cour d’appel exige une expertise médicale pour les victimes mineures

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Revue de presseDans le cadre de l’affaire dite des rituels sataniques qui implique deux enfants accusant leur mère et ses proches de viols et d’orgies sexuelles, la Cour d’appel a soumis le dossier à une expertise médicale. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/11/2023 à 21h52

A Tanger, la Cour d’appel a exigé une expertise médicale dans l’affaire dite des «rituels sataniques» qui a secoué la ville du Détroit. Pour rappel, cette affaire remonte à 2020 et implique deux frères, âgés aujourd’hui de 11 et 9 ans. Ces derniers accusent en effet leur mère, le mari de leur grand-mère ainsi qu’une dizaine d’autres personnes de les avoir violés pendant plusieurs mois durant l’absence de leur père.

Dans de nombreux témoignages, relayés par des plaintes déposées par leur père, les deux frères expliquent qu’ils ont assisté à des orgies sexuelles organisées dans leur domicile familial à Tanger, mais aussi dans d’autres endroits. En outre, les deux enfants racontent aussi avoir assisté à des rituels qui s’apparenteraient à des rituels sataniques, impliquant leur mère et leurs nombreux agresseurs présumés.

L’affaire est depuis mai dernier en phase d’appel. En première instance, la justice a condamné la mère à deux ans de prison pour viol à l’encontre de ses enfants. Si certains ont écopé d’une peine de 5 ans de prison ferme pour agression sexuelle, d’autres accusés ont été condamné seulement à quelques mois de prison, pourtant pour le même chef d’accusation.

Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 8 novembre, la Cour d’appel a décidé de passer par une nouvelle expertise médicale avant de rendre son jugement. Dans ce sens, les deux frères doivent être examinés par un psychologue, en vue d’avoir un compte rendu officiel, permettant d’avoir des réponses très précises quant à leur version des faits livrée devant la Brigade judiciaire, le juge d’instruction ainsi que devant le tribunal.

D’après le journal, quatre individus, condamnés en première instance, sont poursuivis en état d’arrestation dans le cadre de cette affaire.

Les accusés, en l’occurrence la mère des deux enfants, un chauffeur de taxi, un entrepreneur dans le secteur du BTP et une femme, ont tous nié se connaître. Appelés à la barre, ces individus ont également nié leur implication dans des affaires sexuelles. Le père des deux enfants, le plaignant dans le cadre de cette affaire, a quant à lui maintenu sa position en affirmant que son épouse a profité de son absence, de par son travail à Nador, pour transformer l’immeuble qu’il loue à des particuliers, en une grande maison close, au su et au vu de tout le monde.

Par Khalil Rachdi
Le 07/11/2023 à 21h52