Très attendue par les oléiculteurs, la période de la floraison de l’olivier, qui commence en avril, est un indicateur fiable de l’importance et de la qualité de la récolte à venir. Et jusqu’à présent, la situation paraît satisfaisante, comme le confirme Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive Interprolive, que Le360 a interrogé.
«L’état végétatif est très bon dans plusieurs régions. Et c’est le cas aussi pour la floraison qui laisse augurer une bonne campagne oléicole. Mais les oliviers ont encore besoin d’eau jusqu’à la saison de la récolte. Donc tout dépendra des conditions climatiques», tempère-t-il, donnant l’exemple de l’année dernière, au cours de laquelle la chaleur en temps de floraison avait chamboulé la croissance des olives. «Cette année, nous espérons que le climat sera plus clément et plus favorable tout au long du cycle de croissance», ajoute-t-il.
La croissance des oliviers jugée satisfaisante
Hamid Sabri, président de l’Association marocaine des producteurs des olives et d’économie d’eau, abonde dans le même sens. «Au niveau de la province de Kelaât Sraghna, la croissance des oliviers est jusqu’à présent très satisfaisante, en particulier celle des deux variétés Arbequina et Arbossana. Cela présage d’une bonne campagne oléicole par rapport à l’année précédente», commente-t-il, avant de nuancer son enthousiasme, précisant que durant la saison chaude, les besoins en eau d’irrigation augmentent.
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«Au cours des mois de janvier et de février, nous irriguons les oliviers une fois par semaine. La cadence passe à deux fois par semaine durant les mois de mars et avril, puis à trois fois par semaine à partir de mai», dissèque-t-il. En somme, les deux prochains mois seront décisifs pour confirmer les prévisions de production prometteuses pour cette campagne agricole, bien supérieures à celle de la campagne 2021-2022. Pour rappel, au terme de cette dernière, la production d’olives avait enregistré une augmentation de 21% par rapport à celle de 2021, pour atteindre 1,96 million de tonnes.
Principale espèce fruitière cultivée au Maroc, l’olivier représente 65% de la superficie arboricole nationale et sa production couvre 19% des besoins totaux en huiles alimentaires. Cette culture est également un important pourvoyeur d’emplois, avec quelque 51 millions de journées de travail par an, soit 13% de l’ensemble des journées de travail offertes par le secteur agricole.