Signée en présence de la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, la convention prévoit notamment la création, par le département de l’agriculture, d’une plateforme électronique entièrement en langue amazighe.
L’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), de son côté, est appelé à jouer un rôle important dans le domaine de la formation des cadres et des traducteurs dans le but d’assurer la bonne marche de cette plateforme.
Lors de la cérémonie de signature, le ministère de l’Agriculture s’est démarqué en présentant des témoignages vivants du vécu de plusieurs agriculteurs amazighs qui se sont plaints des difficultés rencontrées lors de l’exercice de leurs métiers du fait qu’ils ne maîtrisent pas totalement la langue arabe.
Le ministre Mohamed Sadiki, considéré comme l’artisan de ce partenariat, a indiqué que celui-ci s’inscrit dans le cadre du discours royal du 17 octobre 2001 d’Ajdir dans lequel le roi Mohammed VI avait annoncé l’institutionnalisation de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de l’arabe.
Lire aussi : Parlement: lancement ce lundi 11 avril 2022 de la traduction simultanée en amazigh, non sans quelques imperfections
Le ministre s’est engagé à promouvoir cette langue dans les divers services et départements afin de faciliter la tâche aux habitants établis dans les montagnes et les régions reculées. Il a ainsi annoncé la création d’une cellule de suivi de ce projet.
La ministre de la Transition numérique a promis, quant à elle, de contribuer à ce partenariat dans le cadre notamment de la loi 26-16 sur le développement de l’amazigh. Elle a rappelé la création d’un fonds gouvernemental (200 millions de dirhams) dédié à la promotion de cette langue. «L’amazigh constitue une partie de l’identité marocaine, c’est pourquoi nous désirons son intégration à travers les traductions et les archivages», a ainsi déclaré Ghita Mezzour.
De son côté, le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous, a salué «l’adhésion du gouvernement dans ce domaine». Cet important partenariat vise à promouvoir l’utilisation de la langue amazighe au niveau des établissements publics, car sans langue il n’y a pas de culture», a-t-il affirmé.
«Le partenariat bilatéral prévoit, selon Ahmed Boukous, l’instauration d’une coordination pour valoriser l’amazigh, la promotion du site web du ministère, ainsi que la mise en place des signalisations en amazigh sur les véhicules, dans les couloirs des services ainsi qu’au niveau des services d’accueil relevant des différents départements».