Le Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations unies se tient pour la première fois sur le continent africain. Dû au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, concernant la paix dans le monde, la promotion du dialogue interculturel et intercultuel, du vivre ensemble et de l’inclusion, ce forum se tient au Maroc et particulièrement dans la ville spirituelle et ancestrale de Fès, qui abrite la plus ancienne université au monde, toujours en exercice, l’université Al Qarawiyine, qui était la base arrière de l’âge d’or de la civilisation musulmane en Andalousie en fournissant et en partageant science et savoirs avec la péninsule ibérique et par ricochet avec l’Europe et le monde.
Des ministres des affaires étrangères, des intellectuels, des religieux et aussi des hauts représentants de différents pays issus des cinq continents participent à cet évènement mondial pour faire entendre la voix de la tolérance, du vivre ensemble, de l’unité et d’une seule humanité indivisible, à une époque où prolifèrent,, malheureusement les idées et les idéologies du replis identitaire, de la radicalisation, de l’extrémisme, du terrorisme, mais aussi de xénophobie, de haine et du rejet de l’autre.
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Sur décision du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et en concertation avec l’ONU, la composante «jeunes» du Forum se déroule à l’Université Euromed de Fès, dont le projet de création émane de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. L’UEMF a pour mission première la promotion du dialogue interculturel, l’échange et la coopération entre les deux rives de la Méditerranée avec un prolongement naturel vers l’Afrique sub-saharienne où se côtoient actuellement 43 nationalités parmi ses étudiants et ses enseignants-chercheurs.
La composante «Jeunes» du forum a débuté ce matin le 21 novembre à l’UEMF par des mots de bienvenue de Miguel Angel Moratinos, le haut représentant des Nations Unies pour l'Alliance des civilisations et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Espagne et de Mostapha Bousmina, président de l’UEMF.
Mostapha Bousmina a insisté sur le rôle important et salutaire de Sa Majesté le Roi, avocat et fervent défenseur du pluralisme, du respect des cultures et des religions, et véritable rassembleur des peuples en privilégiant l’esprit de la concorde plutôt que celui de la discorde, le consensus plutôt que le dissensus, la logique de l’addition plutôt que la soustraction.
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Les valeurs cardinales du Maroc en termes de tolérance, de vivre ensemble et d’altérité, disait-il, s’illustrent par les faits en donnant des exemples comme la sollicitude royale en matière de préservation et de valorisation du patrimoine juif marocain, de la politique migratoire du Maroc et de l’inclusion des migrants subsahariens, de la politique des bourses pour les étudiants subsahariens, la formation des imams pour prêcher les valeurs de la paix, de la modération et de la voie du juste milieu pour prévenir contre les idéologies de fanatisme, de radicalisation et du terrorisme.
Les jeunes présents ont été stupéfaits et ravis d’entendre la lecture, par Mostapha Bousmina, du préambule de la Constitution du Maroc de 2011, qui explique la diversité de l’identité marocaine et les valeurs de tolérance et d’inclusion qui caractérisent le Maroc et les Marocains.
Après les mots d’ouverture, les 300 jeunes participants qui représentent 98 nationalités se sont scindés en plusieurs groupes pour échanger et débattre au sien de l’Eco-Campus de l’UEMF sur des thématiques reliées au dialogue interreligieux, au combat contre les discriminations et l’intolérance basées sur la religion via tous les canaux, incluant les réseaux sociaux. Aussi, d’autres thématiques liées à la promotion de la paix à travers le sport, le rôle de l’éducation et des femmes pour une société plus juste, plus paisible et plus inclusive et le changement du narratif concernant la migration ont été évoquées. Ces échanges et débats vont se poursuivre jusqu’au 23 novembre prochain.
A l’issue de ces trois jours d’échange et de croisement d’opinions, les jeunes vont formuler des recommandations aux Nations Unies pour un monde plus tolérant, plus juste et plus inclusif.