La Cour d’appel de Nador examinera, la semaine prochaine, l’une des affaires d’escroquerie les plus scandaleuses de l’histoire de la ville, en l’occurrence le cambriolage de cent millions de dirhams dont a été victime une agence bancaire, rapporte le quotidien arabophone Assabah, dans son édition de ce mardi 10 mai. Selon le journal, cette affaire concerne trois mis en cause en état d’arrestation et trois autres en état de liberté, tous employés d’une agence bancaire. Parmi les poursuivis en état d'arrestation, le directeur de l'agence bancaire en question, le directeur adjoint et un employé chargé de la caisse. Un élémént de la sécurité privée et deux autres personnes sont, quant à elles, poursuivies en état de liberté. Assabah indique également que, lors de la prochaine séance, la défense de la banque propriétaire de cette agence apportera de nouvelles preuves qui feront probablement état de l’augmentation du montant des fonds escroqués, mais aussi des requêtes civiles relatives aux dommages causés par les personnes impliquées dans ce scandale. L’affaire avait éclaté suite aux plaintes adressées par plusieurs clients de l’agence qui s’étaient retrouvés subitement dans l’impossibilité d’obtenir leurs propres relevés de comptes bancaires, ce à quoi la Banque centrale a répondu en dépêchant une commission centrale, précise le journal. Et d’ajouter que les victimes de cette escroquerie avaient fait état d’un gap variant entre 15 et 40 millions de dirhams, sachant que la majorité de ces victimes est constituée de ressortissants marocains vivant à l’étranger. Les escrocs remettaient des reçus fallacieux aux clients désireux de verser leurs deniers sur leurs comptes. Et, lorsque l’un d’entre eux souhaitait retirer un montant important, les escrocs puisaient dans les autres comptes, ce qui a retardé l’éclatement de ce scandale, explique le journal. Dans ce contexte, le juge d’instruction a donné l’ordre de saisir tous les comptes et biens des mis en cause, ainsi que ceux de leurs conjoints et certains de leurs proches, dont des fermes et biens immobiliers, conclut Assabah.
Par Mustapha Nouri
Le 09/05/2016 à 21h39