Nabila Rmili: «la décharge de Médiouna ne constitue pas un danger pour la santé des Casablancais»

La nouvelle décharge de Médiouna. . Le360

Le 04/11/2022 à 13h00

VidéoUne délégation du Conseil communal de Casablanca, présidée par Nabila Rmili, maire de la métropole, s’est rendue dans la nouvelle décharge de Mediouna pour vérifier «la qualité d’air dans la décharge» et s’assurer que les odeurs pestilentielles dont se plaignent les Casablancais «ne proviennent pas des déchets ménagers».

Les réclamations des Casablancais concernant des odeurs pestilentielles qui se dégagent essentiellement le soir et envahissent plusieurs quartiers de la ville ont trouvé un écho positif auprès des élus de la Commune de Casablanca.

Dans la soirée de jeudi 3 novembre 2022, la présidente du Conseil communal de la métropole, Nabila Rmili, accompagnée de plusieurs membres de son bureau, ainsi que des représentants de la société en charge du contrôle de la qualité de l’air dans cette zone, s'est rendue dans la nouvelle décharge de Mediouna pour vérifier la source de cette odeur nauséabonde et s’assurer qu’elle ne provienne pas des déchets ménagers, ni du bassin de lixiviat. 

«On est là aujourd’hui pour se situer par rapport à l’odeur qui a été déclarée dans les réseaux sociaux par des citoyens casablancais. L’idée est de voir comment cela se passe au niveau de la nouvelle décharge de Mediouna», a expliqué Nabila Rmili, interrogée par Le360.

Des camions-bennes de ramassage des ordures ménagères se rendent régulièrement sur place pour déverser des déchets. Une opération qui se déroule «en conformité totale avec le cahier des charges», a précisé la maire de Casablanca.

Les déchets ménagers que ces camions déversent dans la décharge sont immédiatement «enfouis» et «recouverts avec de la terre végétale», poursuit-elle.

C'est donc bien la preuve que les agents en charge de la décharge «ne procèdent pas à l’incinération des déchets ménagers». Voilà qui répond clairement à plusieurs critiques émises sur les réseaux sociaux.

Lors de cette visite, il a été aussi question d’analyser la qualité de l'air dans la décharge et dans le bassin de lixiviat. «On a ramené des machines pour calculer le niveau du gaz H2S (sulfure d’hydrogène, Ndlr) qui se dégage des déchets ménagers. Les chiffres avoisinent le zéro (0,1 ppm plus précisément, Ndlr)», a détaillé Nabila Rmili.

«En tant que médecin, je peux dire qu’il n’y a pas de danger pour la santé des Casablancais», a-elle poursuivi, rassurante.

Mais d’où provient alors cette odeur qui dérange de plus en plus les Casablancais? Pour la maire de Casablanca, la source de cette odeur est, pour le moment, «inconnue». Elle a par ailleurs noté que «tout ce qui doit être fait, on le fera pour s’assurer de la sécurité des citoyens».

De son côté, Abdelillah Aït Taleb, président d’une association locale, a expliqué, interrogé par Le360, que la situation devient de plus en plus «critique», essentiellement pour ceux qui vivent à proximité de la décharge. Ces habitants «se plaignent de cette odeur qui s’exacerbe le soir et cause plusieurs maladies, notamment l’asthme, des allergies et l’irritation des yeux», martèle-t-il.

Selon ce membre de la société civile, l'odeur pestilentielle perçue provient d'unités de recyclage de batteries, installées à proximité de la nouvelle décharge de Médiouna. «Ces unités brûlent des batteries [ce qui] dégage des fumées toxiques et nocives pour la santé des citoyens», tonne-t-il.

Interrogée sur ce point précis, la présidente du Conseil communal de Casablanca s'est contentée d'émettre ce commentaire: «je ne peux ni confirmer ni affirmer la source de cette odeur».

Le 04/11/2022 à 13h00