Moulay Mounir cède la direction de la confrérie Qadiria Boutchichia à son frère Mouad

De gauche à droite: Mouad, feu Jamal Eddine et Moulay Mounir El Qadiri Boutchich.

Moulay Mounir Al Qadiri Boutchich a annoncé qu’il se retirait de la direction de la confrérie soufie Qadiria Boutchichia au profit de son frère cadet, Mouad.

Le 13/08/2025 à 15h39

Moulay Mounir Al Qadiri Boutchich a annoncé sa décision de transmettre la direction de la confrérie Qadiria Boutchichia à son frère cadet, Mouad.

Dans un communiqué adressé aux fidèles de la Zaouïa, Mounir El Kadiri Boutchich a indiqué que sa décision faisait suite à un temps de prière et de méditation. Il a souligné que, selon lui, l’unité de la famille et de la Tariqa devait prévaloir sur toute autre considération.

Pour mémoire, feu Moulay Jamal Eddine Al Qadiri Boutchich, ancien guide de la confrérie, avait désigné son fils aîné, Moulay Mounir, comme héritier spirituel lors de la commémoration du huitième anniversaire du décès de son père, Cheikh Hamza Ben Al Abbas, au siège de la zaouïa de Madagh, dans la province de Berkane.

Le Cheikh Moulay Jamal Eddine El Qadiri Boutchich, guide de la zaouïa Qadiriyya Boutchichiyya, est décédé dans l’après-midi du vendredi 8 août 2025, à l’âge de 83 ans.

Figure éminente du soufisme marocain contemporain, il était le fils du défunt Cheikh Sidi Hamza El Qadiri Boutchich, et avait succédé à ce dernier à la tête de la zaouïa en 2017.

Né en 1942 dans le village de Madagh (province de Berkane), le défunt avait reçu ses premières instructions au sein de la zaouïa, avant de poursuivre ses études au lycée Moulay Idriss à Fès, puis à la faculté de la Charia. Il intégra ensuite Dar Al-Hadith Al-Hassania à Rabat, où il obtint un diplôme d’études supérieures en sciences islamiques, avant de soutenir, en 2001, une thèse de doctorat intitulée: «L’institution de la zaouïa au Maroc entre authenticité et modernité».

Le Cheikh Moulay Jamal Eddine était connu pour sa discrétion. Il n’apparaissait en public que lors des grandes célébrations spirituelles, notamment à l’occasion de la commémoration du Mawlid.

Par Mohammed Chellay
Le 13/08/2025 à 15h39