«L’Association va plaider pour un code moderne, équitable et juste afin de promouvoir les droits de la femme», a déclaré cette militante associative, indiquant que cette mobilisation sera entreprise à partir du 8 mars 2023, date de la célébration de la Journée internationale de la femme.
L’ONG Jossour milite, a-t-elle ajouté, pour l’interdiction formelle du mariage des mineures car «la place d’une mineure se trouve à l’école et non ailleurs».
«Nous avons constaté que ce type de mariage est devenu la règle, alors que la réforme de 2004 ne le considérait que comme un cas d’exception», a regretté Ouafae Hajji. Sans oublier la revendication de la tutelle sur les enfants qu’elle veut également accorder à la femme: «L’octroi de la tutelle à la femme serait une très grande avancée pour la femme, si elle lui est accordée dans le cadre du nouveau Code de la famille», a-t-elle poursuivi.
Lire aussi : Les femmes du RNI, en conclave à Tiznit, demandent une justice équitable pour la famille
La militante associative a en outre soulevé dans l’entretien la question de l’héritage, tout en reconnaissant que ce problème est «très épineux et complexe». «Commençons d’abord par ouvrir le débat sur ce sujet, cela serait une bonne chose», a-t-elle préconisé.
La responsable de Jossour a par ailleurs évoqué le projet de Loi-cadre sur la parité et la lutte contre les formes de discrimination, que le Forum des femmes a élaboré et présenté récemment au gouvernement et aux deux chambres du Parlement. Ce texte de loi «a été bien accueilli» par les pouvoirs publics et le Parlement, a-t-elle indiqué.
Ce texte pourrait constituer «un arsenal juridique garantissant une parité effective entre les femmes et les hommes», a-t-elle conclu.