Le samedi 27 septembre, au large des côtes de Fnideq, la Marine royale a mis hors d’état de nuire un yacht enregistré à Seba, piloté par un ressortissant espagnol. Les soupçons initiaux concernant son implication dans un trafic de migrants se sont rapidement confirmés avec la découverte, à bord, de cinq personnes en situation irrégulière, dont un mineur.
L’embarcation avait quitté les côtes du préside. Son pilote, présenté comme un habitué de ce trafic, avait pour couverture une simple promenade nautique, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 30 septembre. C’est après avoir discrètement embarqué ses «clients», qui l’attendaient dans une zone isolée près de la côte, qu’il a été repéré et intercepté, alors qu’il faisait route vers son point de départ.
Le yacht, équipé pour cette traversée clandestine, visait à rallier Sebta. Le propriétaire du navire, ainsi que les migrants, ont été immédiatement conduits vers les services de sécurité compétents, afin que les procédures judiciaires requises soient engagées. Une enquête, approfondie, a été ouverte pour déterminer l’éventuelle existence de complicités au sein de réseaux criminels, et pour qualifier juridiquement les faits, potentiellement assimilables à de la traite d’êtres humains.
Cette affaire révèle une pratique inquiétante: certains propriétaires de yachts détournent leur activité, légale, vers un trafic de migrants, abusant des apparences de loisirs pour mener leurs opérations.
Ils embarquent clandestinement des passagers dans les eaux territoriales du Royaume, moyennant des sommes exorbitantes avoisinant les 20.000 dirhams, en profitant d’une faille dans le contrôle des autorités du Royaume, ainsi que celles espagnoles.
Cette interception contraste tragiquement avec le sort de ceux qui tentent la traversée à la nage, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Le même jour, dans un sinistre parallèle, la mer avait rejeté la dépouille d’un homme, encore jeune, au large de Sebta. Équipé d’une combinaison de plongée, de palmes et d’un masque, ce migrant anonyme, dont l’identité reste à ce jour inconnue, est une victime de plus des réseaux de migrations clandestines.








