Le voile vient d’être levé sur le processus de migration de mineurs subsahariens non accompagnés vers le Maroc. En effet, une étude réalisée par l’Association Caritas-Maroc, relevant de l’organisation internationale Caritas Internationalis, a révélé que pas moins de 10% des migrants subsahariens qui arrivent au Maroc sont des mineurs non accompagnés.Ces derniers, qui accèdent au Maroc via les frontières de l’Est avec l’Algérie, n’envisagent pas d’élire domicile dans le royaume, mais comptent poursuivre leur périple vers l’autre rive.
L’étude, réalisée entre novembre 2015 et mars 2016, montre également que ces mineurs vivent dans des conditions extrêmement difficiles. La précarité sous toutes ses formes est leut lot quotidien.Pour survivre, ils s’adonnent, à leurs risques et périls, à la mendicité sur les principaux boulevards des grandes villes, notamment Casablanca, Rabat, Fès et Meknès. De même, 50% de cette vulnérable catégorie ont été victimes d’abus sexuels, de violences physiques, de menaces et de vols.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 22 septembre, cette étude intervient après la mise en place, au Maroc, d’une politique de régularisation des immigrés en situation irrégulière, ayant bénéficié à pas moins de 23.000 migrants issus de 112 pays. De même, poursuit le quotidien, cette opération a permis à environ 6.309 migrants subsahariens de s’inscrire au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à Rabat.
Sur le total de ces réfugiés, plus de 4.000 ont besoin d'une protection internationale. Environ 66% d'entre eux sont issus de Syrie, précise le HCR au journal, tout en saluant la politique mise en place par le Maroc et les efforts consentis dans ce sens.