Une jeune élève de 17 ans a mis fin à ses jours lundi dernier, à l’intérieur d’une classe, dans un internat relevant d’un lycée à Midelt. La victime, qui suivait des cours en première année bac, s’est servie de son châle pour se pendre, rapporte Assabah du mercredi 6 février.
Ce suicide a provoqué un choc chez les pensionnaires et le personnel de l’internat, ainsi que chez ses camarades de classe. Personne ne connaît les raisons qui ont poussé cette jeune fille au passage à cet acte ultime.
Selon les témoignages de son entourage, la jeune fille, originaire des environs d’Imilchil, ne souffrait d’aucune maladie psychique.
Dès qu’ils ont été informés, les services de police et les autorités locales se sont rendus sur les lieux de ce drame pour faire les premières constatations et ouvrir une enquête sous la supervision du parquet.
Plusieurs suicides ont été recensés ces derniers temps. En moins d’une semaine, en plus de l’élève à Midelt, la directrice d’un centre d’appel à Agadir, un auxiliaire d’autorité et un homme qui avait tué sa femme ont mis fin à leur vie. Les institutions nationales, notamment le ministère de la Santé, n’ont pas pu cerner ce phénomène pour déterminer les causes des suicides des Marocains de différents âges et catégories sociales. Certaines études sociologiques ont essayé d’analyser la hausse du taux de suicide au Maroc, sans arriver à en déterminer les tenants et aboutissants.
Le quotidien Assabah souligne toutefois qu’une étude, réalisée sur la prolifération des cas de suicide à Chefchaouen par l’Association des amis des sociologues et l’Agence pour la promotion et le développement du Nord, souligne que les facteurs psychologiques et socioéconomiques arrivent en tête des causes qui poussent certaines personnes à commettre l’irréparable. D’après cette étude, la dépression sévère, la bipolarité, la dépression post-partum, l’interruption volontaire de grossesse peuvent entraîner le passage à l’acte suicidaire, sans oublier la violence domestique et psychologique vécue par les femmes.