De hauts responsables du ministère de l’Intérieur sont en colère après la réception d’un rapport signalant la multiplication des constructions illégales. Ce phénomène a atteint les environs immédiats de la résidence royale à Meknès.
Selon le quotidien Assabah dans sa livraison du vendredi 5 septembre, une commission spéciale d’enquête a été mise sur pied par l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur pour faire la lumière sur la construction illégale de nouveaux étages dans des immeubles attenants à la résidence royale.
Le wali Mohamed Fawzi, inspecteur général de l’administration territoriale au ministère de l’Intérieur, est sur le point de dépêcher les limiers de la commission spéciale d’enquête à Meknès. Ils auront pour mission de déterminer sur quelle base des documents administratifs ont été délivrés aux contrevenants.
Selon Assabah, la plus importante violation immobilière a eu lieu dans la zone de «Rouamine», tout près de la résidence de la tante du roi Mohammed VI, où le président actuel du Conseil communal de Meknès a signé une autorisation en faveur d’un homme d’affaires local sous prétexte de travaux de réfection d’un centre commercial, réfection qui s’est transformée en agrandissement.
Or, ce genre de travaux est strictement interdit depuis une décision gubernatoriale signée du temps du mandat de Hassan Aourid, une décision que l’actuel gouverneur de Meknès, Abdelghani Essabar, n’a jamais abrogée.
Pire, ladite réfection intervient également en violation du projet royal de valorisation de la ville de Meknès, un projet dont la première tranche a déjà été réalisée pour un coût de 800 millions de dirhams, alors que la deuxième tranche se verra consacrer 700 millions de dirhams
Dans cette ville impériale, qui abrite les plus anciennes résidences des sultans et rois du Maroc, la rénovation de ce centre commercial a dépassé le cadre de son autorisation. De nouvelles constructions illégales ont été ajoutées et raccordées aux réseaux d’eau et d’électricité. Bien que les services du gouverneur de Meknès aient constaté ces dépassements, ils ont préféré saisir la justice plutôt que de procéder à une démolition, afin d’éviter d’éventuels litiges.








