Médiouna: immersion au cœur de la station d’épuration des eaux usées

Au sein de la station d'épuration des eaux usées de Médiouna. (A.Gadrouz/Le360)

Le 31/08/2024 à 16h29

VidéoÀ Médiouna, ville limitrophe de Casablanca, une discrète usine œuvre à préserver l’environnement, atténuer le stress hydrique et améliorer le quotidien des habitants. Il s’agit de la station de traitement et d’épuration des eaux usées (STEP), qui gère un impressionnant flux d’eau à l’aide de techniques sophistiquées.

À Médiouna, ville située dans la banlieue casablancaise, la station de traitement des eaux usées joue un rôle crucial dans la préservation des ressources hydriques. Comme son nom l’indique, cette véritable usine, gérée par la Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec), se charge du traitement et de l’épuration des eaux usées, permettant leur recyclage et leur réutilisation, contribuant ainsi à atténuer le stress hydrique.

Dotée d’une capacité de traitement initiale de 3.800 mètres cubes (m3) par jour, elle tourne aujourd’hui au-delà de sa vitesse de croisière. «Conçue avec une capacité initiale de 3.800 m3 par jour, la STEP de Médiouna la dépasse désormais, traitant quotidiennement entre 4.000 et 5.000 m3», confirme Mohamed Hajraoui, chef du service épuration à Lydec.

Mieux, à travers d’ambitieux projets d’expansion, la station se prépare à doubler sa capacité, et passer à 7.600 m3 d’eau traités chaque jour, afin de répondre aux besoins croissants de la région. «Cette expansion permettra de répondre efficacement à la demande croissante en eau propre à Médiouna, tout en garantissant une meilleure gestion des ressources hydriques de la région et assurant un environnement sain pour les générations futures», poursuit notre interlocuteur.

Et pour assurer un traitement efficace, produisant des eaux réutilisables, c’est un véritable arsenal technologique qui est déployé, suivant deux étapes critiques. La première phase, nommée traitement primaire, consiste à filtrer les déchets solides, comme les graisses et les sables, notamment dans le but de préserver les équipements en aval. «Nous utilisons aussi des procédés biologiques pour traiter les déchets organiques et réduire la micro-pollution à l’aide de bactéries naturelles», renchérit Mohamed Hajraoui, soulignant l’importance de ce pré-traitement pour garantir la qualité des eaux.

La phase suivante, celle de l’épuration avancée, consiste à faire passer les liquides à travers des membranes fines spécifiques, dans le but d’obtenir des eaux traitées de haute qualité. «Ces membranes permettent de filtrer les impuretés à un niveau microscopique, rendant les eaux épurées adaptées à des usages multiples, comme l’arrosage des espaces verts et l’irrigation des exploitations agricoles, réduisant ainsi le gaspillage d’eau potable», conclut le chef de service avec fierté.

Par Fatima El Karzabi et Adil Gadrouz
Le 31/08/2024 à 16h29