Dans un communiqué, la société marocaine de médecine d’urgence (SMMU) a mis en avant la nécessité de promouvoir la médecine d’urgence au Maroc. Une discipline qui, pour cette association savante, constitue la seule locomotive de développement de la prise en charge des patients dans les structures d’urgences, que ce soit dans la gestion des situations critiques ou dans l’organisation des filières de soins.
Au Maroc, la médecine d’urgence est confrontée à plusieurs défis, et tout particulièrement un déficit des médecins urgentistes. Selon le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, le Dr Azeddine Ibrahimi, il y a uniquement une vingtaine de médecins de cette spécialité au Maroc. Il faut donc augmenter leur effectif, tout en optant pour l’amélioration de l’exercice de cette fonction et des conditions de travail des opérateurs des urgences.
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L'amélioration des prestations dans les services d’urgences nécessite une qualification du personnel soignant. A ce titre, la SMMU recommande l’ouverture de nouveaux postes d’enseignement, de spécialisation et de la formation professionnelle continue.
Elle recommande aussi la création d’unités pédagogiques et de recherche dans toutes les facultés de médecine ainsi que des centres d’enseignement des soins d’urgences au sein des centres hospitaliers.
Par ailleurs, la SMMU préconise la réorganisation de la prise en charge des urgences et des soins non programmés afin de rationaliser les conduites et faire face à l’augmentation significative du nombre de passages aux urgences pour des soins qui ne revêtent pas toujours d’un caractère urgent.
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La promotion du rôle de la régulation médicale est aussi recommandée par la société marocaine de médecine d’urgence, afin d’améliorer la prise en charge préhospitalière et adapter ultérieurement l’orientation des patients.
La société marocaine de médecine d’urgence plaide également pour le développement de plateaux techniques hyperspécialisés, permettant une prise en charge rapide et maximaliste, d’emblée, des patients en situation critique. Elle recommande aussi d'organiser les structures sanitaires universitaires en pôles d’excellence.










