A la sortie des classes, mardi dernier, une jeune collégienne, âgée de seize ans, en troisième année au collège Othman Ibn Affan dans la zone d’Ouadya à Marrakech, n’a pas donné signe de vie. Sa mère, qui l’attendait devant l’établissement scolaire, n’a perdu espoir qu’après la sortie de tous les élèves, y compris son frère qui poursuit ses études dans le même collège.
Affolée, la mère s’est directement adressée aux gendarmes de la région pour porter plainte, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 25 et 26 décembre. A son retour, elle a contacté l’agent de sécurité de l’établissement scolaire.
Ce dernier l’a accompagnée à l’intérieur du collège dans l’espoir de la retrouver. Au milieu de la cour, indiquent les sources du quotidien, ils ont découvert la fille sur le sol dans un état déplorable. Les mains et les pieds étaient ligotés et sa tête entourée d’un sac en plastique. A ce moment, l’agent de sécurité, poursuit le quotidien, a immédiatement alerté les éléments de la gendarmerie royale et les services de la protection civile qui ont débarqué sur les lieux.
La victime a été immédiatement évacuée au centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI de Marrakech où elle a été prise en charge pendant vingt-quatre heures. Des certificats médicaux attestant de l’atrocité de la violence et du viol ont été remis à la victime, indiquent les sources du quotidien. Et d’ajouter que l’un des jeunes, réputé dans la région pour ses violences, serait l’auteur de cette barbarie.
Ce que déterminera l’enquête ouverte par les éléments de la gendarmerie royale sous la supervision du parquet compétent. Le criminel sera poursuivi pour enlèvement, séquestration, violences aggravées et viol accompagné d'actes de barbarie. L’affaire a fait l’objet d’un communiqué des associations locales des droits humains dénonçant cette criminalité et appelant les autorités compétentes à ouvrir une enquête approfondie dans ce cadre.