A Marrakech, la société civile lève le voile sur la dilapidation de l’argent public, notamment dans les projets relatifs à la restauration et à la réhabilitation des monuments historiques de l’ancienne médina. Ces acteurs associatifs dénoncent ainsi une forme d’improvisation dans la gestion des marchés publics attribués à cette fin qui redéfinit les caractéristiques urbaines de la plupart des monuments ciblés.
Dans sa livraison du 25 mars, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte le réquisitoire de la société civile. Alors que les monuments historiques de Marrakech font l’objet de plusieurs projets de restauration et de réhabilitation pour embellir la ville ocre, ces derniers souffrent de multiples dysfonctionnements, à en croire les acteurs associatifs.
D’après le journal arabophone, des voix se sont élevées pour dénoncer ces défaillances qui mettent en péril le patrimoine urbain et architectural de Marrakech, tout en exhortant les responsables à dépêcher plusieurs commissions centrales d’inspection pour relever ces dysfonctionnements.
En effet, ces projets royaux lancés pour restaurer et réhabiliter les monuments et bâtiments historiques, qui représentent la fierté de la ville ocre et du Royaume, souffrent de plusieurs dysfonctionnements et de retard. Pourtant, le bureau d’études qui a préparé ces projets a coûté 80 millions de centimes, sans compter la facture des annonces publiées dans les colonnes des journaux nationaux.
Selon le quotidien, ces projets de restauration et de réhabilitation concernent le Palais Badii, l’esplanade de la mosquée Koutoubia, Bab Agnaou et les anciennes cuisines de Dar Si Saïd. Tous ces projets ont drainé par le passé d'énormes sommes d’argent sous prétexte de restauration et de réhabilitation.
En témoigne le projet de restauration du Palais Badii, entamé six ans plus tôt, en 2016. Aux yeux du journal Al Ahdath Al Maghribia, ce sont finalement des opérations et des projets qui n’en finissent jamais. A se demander s'ils ont jamais commencé.