Devant la Chambre des représentants, Abdellatif Ouahbi, est revenu ce lundi sur la réforme du Code de la famille. Face aux questions sur la date exacte de publication, le ministre de la Justice a admis qu’il n’avait pas encore de calendrier précis.
Il a affirmé qu’il partageait la même attente que les citoyens: «Je fais partie de ceux qui ne savent pas quand le Code sortira… Nous attendons, il y a des discussions et des divergences, mais certains accords ont été conclus», a-t-il expliqué.
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Au-delà des aspects législatifs, le ministre est également revenu sur la question du mariage des mineures, évoquant une baisse notable de cette pratique au fil des années. En 2017, 26.298 demandes de mariage impliquant des mineures avaient été enregistrées. Sept ans plus tard, en 2024, ce chiffre chute à 8.955, soit une diminution de près de 20.000 cas. Ce recul, selon le ministre, reflète un changement de mentalité et une prise de conscience croissante dans la société marocaine.
Le ministre a également dressé un portrait contrasté selon les régions. En 2020, dans les zones rurales, plus de 11.000 demandes de mariage de mineures ont été soumises, tandis que dans les villes, le nombre s’élève à 4.527. Ces chiffres traduisent encore des disparités importantes entre milieu urbain et rural, mais montrent une tendance générale à limiter ces pratiques.
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Abdellatif Ouahbi a précisé que, selon lui, le phénomène du mariage des mineures relève avant tout de questions de culture et de conscience. Il a rappelé la position du ministère: «La jeune fille mineure doit être à l’école et non pas dans un projet de mariage». Le ministre a souligné que les efforts se poursuivent pour réduire davantage cette pratique et renforcer la protection des mineures.








