Marée «anormalement» basse à Sidi Ifni: les explications du Service des prévisions maritimes de la DGM

Une plage à Sidi ifni.

Depuis quelques jours, des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent une marée anormalement basse à la plage de Sidi Ifni, suscitant l’inquiétude de plusieurs internautes. Voici les explications du Service des prévisions maritimes relevant de la Direction générale de la météorologie.

Le 28/02/2023 à 09h37

Plusieurs internautes s’inquiètent suite à la publication de photos sur les réseaux sociaux montrant une marée basse au niveau de la plage de Sidi Ifni. Certains pensent même qu’il y a «un lien entre ce phénomène et les séismes ayant lieu en Turquie et en Syrie».

La mer s’est tellement retirée qu’un ancien téléphérique maritime, qui était à moitié immergé, est actuellement visible en entier. Comment s’explique ce phénomène?

Contacté par Le360, le Service des prévisions maritimes relevant de la Direction générale de la météorologie (DGM) se veut rassurant: «Le phénomène de marée basse est normal et n’est pas du tout exceptionnel.»

Selon ces experts, le phénomène est causé par la combinaison des forces gravitationnelles exercées par la lune et le soleil.

Quant aux photos montrant cette marée basse au niveau de la plage de Sidi Ifni, le Service des prévisions maritimes souligne que «ce n’est pas la première fois que la marée atteint ce niveau-là. Le même phénomène s’était produit l’année dernière au mois de février.»

Ainsi, les valeurs les plus basses des marées sont souvent enregistrées durant ce mois.

Notre interlocuteur précise également que la présence d’une zone anticyclonique, autrement dit une zone de haute pression, joue également un rôle dans la diminution du niveau de la mer.

«C’est ce qui a été observé dans le bassin méditerranéen, vers la première décade de ce mois, avec la présence d’une zone anticyclonique de valeur au centre de 1.035 hectopascals. Ceci a favorisé une diminution du niveau de la mer de plus de 20 cm.»

Le Service des prévisions maritimes note, en outre, que les marées les plus faibles de l’année se produisent normalement aux solstices d’hiver et d’été.

Ainsi, «le modèle de prévision maritime de la DGM avait prévu les valeurs les plus basses de la marée sur l’ensemble des côtes marocaines pour la journée du 21 février 2023».

Par Ihssane El Zaar
Le 28/02/2023 à 09h37