Maison de bienfaisance de Ain Atiq: un pensionnaire étrangle à mort son camarade de chambre

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. La maison de bienfaisance de Ain Atiq, à Témara, abrite environ 500 pensionnaires, dont des inadaptés mentaux, dans des conditions catastrophiques. Ce chaos serait à l’origine d’un meurtre qui a secoué l'établissement.

Le 29/01/2020 à 19h33

La maison de bienfaisance de Ain Atiq, à Témara, a été secouée, mardi, par un meurtre qui a mis à nu une catastrophe humaine. Environ 500 pensionnaires, dont des inadaptés mentaux, vivent dans cet établissement où il n'existe aucun suivi éducatif, psychologique, médical ou pédagogique. Ce chaos a entraîné un pensionnaire souffrant de troubles mentaux à tuer son collègue, qu'il a étouffé devant les autres pensionnaires inconscients de la gravité de la scène qui se déroulait sous leurs yeux.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 30 janvier, ce meurtre a interpellé les responsables, notamment le ministère de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, les élus de la ville, la mairie de Rabat et les autorités locales. Pourtant, cette structure sociale, qui bénéficie d'aides et de subventions de mécènes, engloutit des milliards. Ainsi, c’est la gestion de l’établissement qui est mise sur la sellette par les sources du quotidien. D’ailleurs, fait savoir le journal, le wali de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed El Yacoubi, avait visité les lieux dès sa prise de fonction pour relancer le plan qui avait été initié par son prédécesseur, Mohamed Mhidia, après l’éclatement de l’affaire des détournements et des harcèlements sexuels. Les responsables de l’établissement avaient, à cette époque, été traduits en justice, rappelle le quotidien.

Aujourd’hui, la situation demeure catastrophique à cause du non-respect des orientations conclues lors de la dernière réunion de l’administration avec les responsables de la ville. La mairie de Rabat a revu à la baisse la subvention dédiée à l’établissement, le ministère de tutelle est resté aux abonnés absents et les responsables de la gestion du centre n’ont pas appliqué la feuille de route tracée par les autorités locales. Résultat: une situation chaotique. D’où l’appel à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette catastrophe humaine.

Par Mohamed Younsi
Le 29/01/2020 à 19h33