Mafia de l’immobilier à Tanger: l’ancien président de la commune de Gzenaya interdit de quitter le territoire

Ahmed Idrissi.

Ahmed Idrissi. . DR

Revue de presseKiosque360. L’ancien président PAM de la commune de Gzenaya, Ahmed Idrissi, est poursuivi en état de liberté provisoire pour des soupçons de dysfonctionnements liés à l’immobilier.

Le 03/03/2022 à 21h43

Fermeture des frontières pour l’ancien président de la commune de Gzenaya, Ahmed Idrissi. En février 2021, cet ancien élu du Parti authenticité et modernité (PAM) - conseil communal, conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Chambre des conseillers - avait été démis de ses fonctions suite à une série d’inspections au niveau de la commune de Gzenaya qui aurait relevé des dysfonctionnements.

Plus d’un an plus tard, le voilà poursuivi en état de liberté provisoire après avoir été amené de force au tribunal par les services de la gendarmerie royale, indique le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 4 mars. Ce recours à la force s’explique, selon la même source, par le refus d’Ahmed Idrissi de répondre aux différentes convocations de la juridiction pour l’interroger sur des dysfonctionnements liés à l’immobilier et d’autres faits relatifs à son mandat à la tête du conseil communal.

En réaction, le parquet compétent dans la ville du Détroit a décidé le 2 mars dernier d’interdire à cet ancien artisan de la carte électorale du PAM au niveau de la région de quitter le territoire en lui retirant son passeport. Après avoir été entendu par la juridiction, Ahmed Idrissi a été sommé de rester à la disposition de la justice pour pouvoir être interrogé de nouveau par le juge d’instruction.

D’après le quotidien Al Akhbar, l’ancien président a refusé, deux semaines durant, de se rendre au tribunal, prétextant une maladie, comme le soutiennent ses avocats. Toujours selon les sources du quotidien, le vice-président d’Ahmed Idrissi chargé de l’urbanisme est poursuivi en détention préventive. Rappelons que l’enquête diligentée concerne l’existence d’une dizaine de constructions dans plusieurs forêts relevant de la commune de Gzenaya.

Par ailleurs, Al Akhbar précise que cette affaire pourrait ressembler à un séisme d’interpellations, compte tenu de la situation immobilière de la commune et l’apparition de plusieurs faux contrats. Pour rappel, l’affaire a commencé lorsque la Wilaya de Tanger a déposé une plainte contre une présumée mafia de l’immobilier qui s’est saisie de plusieurs forêts de la commune de Gzenaya. Ces terrains, considérés comme des terres collectives, ont été transformés clandestinement en résidences immobilières. 

Par Khalil Rachdi
Le 03/03/2022 à 21h43