Maârif submergé par les ordures: les habitants dénoncent une situation alarmante

انتشار الأزبال بالمعاريف

En l’absence de conteneurs à ordures, les habitants de Maârif déposent les déchets devant les immeubles. (S.Bouchrit/Le360)

Le 03/08/2025 à 12h40

VidéoQuartier emblématique de Casablanca, Maârif fait aujourd’hui face à une dégradation alarmante de son cadre de vie. En cause: l’absence de conteneurs à ordures qui transforme les rues en décharges à ciel ouvert. Résidents et acteurs associatifs tirent la sonnette d’alarme et appellent les autorités à une réaction urgente.

Autrefois considéré comme l’un des quartiers les plus propres de Casablanca, Maârif fait aujourd’hui face à une crise environnementale inquiétante. Dans un reportage réalisé par Le360, les images parlent d’elles-mêmes: déchets éparpillés sur les trottoirs, mauvaises odeurs, absence de conteneurs à ordures… Les habitants tirent la sonnette d’alarme.

Des rues envahies par les ordures

«Les rues sont remplies de déchets. À toute heure, ça sent mauvais», témoigne un habitant excédé. Il pointe du doigt l’absence de bennes à ordures qui oblige les riverains à déposer leurs sacs plastiques devant les immeubles. Si les camions de collecte passent tôt le matin, «les gens ne sortent leurs poubelles que bien plus tard», ajoute-t-il. Résultat: les détritus s’accumulent, et les fouilleurs de poubelles les dispersent encore davantage.

Une dégradation visible et quotidienne

La militante associative Camilia Mouafik déplore également cette dégradation progressive: «Maârif était un quartier propre. Depuis quelque temps, les déchets sont partout. Les chats éventrent les sacs, les détritus se répandent sur le sol et personne ne vient les ramasser».

Selon elle, ce sont les résidents du rez-de-chaussée et du premier étage qui souffrent le plus: «Ils sont constamment exposés aux mauvaises odeurs, certains souffrent même d’allergies».

Un danger pour les piétons et la santé publique

Au-delà des nuisances olfactives, la situation devient dangereuse pour les passants. Les trottoirs étant impraticables, les habitants doivent marcher sur la chaussée. «C’est risqué, surtout pour les parents accompagnés de jeunes enfants», alerte la militante.

Elle évoque également une prolifération de rats, conséquence directe de l’abandon des déchets dans la rue. «Nous espérons que les autorités locales interviendront rapidement pour mettre fin à ce chaos», conclut-elle.

Par Hafida Ouajmane et Said Bouchrit
Le 03/08/2025 à 12h40